Après son excellent premier roman, Le bruit de tes pas, pour lequel nous l’avions reçu ici en interview, Valentina D’Urbano vient de publier Acquanera aux éditions Philippe Rey.
Lorsqu’un jour on découvre un squelette qui pourrait être celui de sa meilleure amie de l’époque, Fortuna décide de retourner là où sont ses racines, dans un petit village du Nord de l’Italie, appelé Roccachiara.
Dix ans d’absence, c’est long, mais tout de même pas assez pour apaiser les tensions qu’elle a avec sa mère, Onda. Et ce retour va également faire parler dans le village.
C’est d’ailleurs à cause des jacassements des habitants et des « ont-dit » qu’il y a dans cette petite communauté que Fortuna, Onda, et avant elles Elsa et Clara ont toujours vécu en marge.
Il faut dire que lorsqu’on a un don particulier, le terme de sorcière apparaît très vite.
Ce sont ces portraits de femmes que l’auteure nous présente ici, quatre générations qui n’ont pas réagies pareil, qui n’ont pas fait les mêmes choix et qui ont rendu parfois les relations entre-elles compliquées.
En étant aussi éloignée du précédent roman, Valentina D’Urbano nous a vraiment pris par surprise mais nous a tout de même séduit avec son talent à créer des personnages forts et attachants.
On continuera à la suivre sans problème dans sa carrière qu’on espère longue.
Acquanera de Valentina D’Urbano, Roman traduit de l’italien par Nathalie Bauer, Editions Philippe Rey, 352 pages, 20€.