Il y a deux semaines Fabrice Luchini racontait sa vie à France Culture. Il appartient à la génération des enfants de la génération d'après guerre. Nos enfants feront mieux que nous, disait-on à l'époque. Pas difficile : le pays était en pleine croissance. Excellente façon d'être content de soi. On donne de soi l'image d'un forçat, et on vit dans l'espoir certain de lendemains meilleurs.
Je me suis demandé si ce n'était pas cet état d'esprit, ce contentement de soi inébranlable, qui a suscité 68. D'autant que l'on a donné aux enfants une jeunesse oisive, qui les rendait impropres à la vie. Clash entre une jeunesse à laquelle tout est permis et des parents qui estiment que tout leur est dû ? (Parce qu'ils ont tout permis !)