Par Thomas Haeflin - 23/03/2015 | 2:44
M.Nouaïmi a été on ne peut plus clair : " Nous refusons d'assumer seuls la responsabilité car (l'OPEP) n'assure que 30 % de l'offre sur le marché, les 70 % (restants) étant hors-OPEP ", a-t-il déclaré comme rapporté lundi par l'agence officielle Spa.
Pour rappel, les prix de l'or noir ont reculé de 60 % de leur valeur entre juin 2014 et février 2015 en raison d'une offre surabondante et d'une demande en baisse. La chute des cours du brut s'est accentuée au dernier mois de novembre lorsque l'OPEP a décidé de ne pas diminuer son offre dans l'objectif de relancer les prix. Comme argument, cette organisation a indiqué vouloir défendre sa part de marché et que ses 12 pays membres couvrent le tiers de la production pétrolière à l'échelle mondiale.
Toutefois, d'autres producteurs tout aussi importants à l'instar de la Russie ne sont pas contraints de se conformer aux décisions de l'OPEP. Le ministre saoudien s'est montré favorable à l'idée de se rapprocher des autres producteurs pour réduire l'offre pétrolière en rappelant que l'OPEP avait déjà eu à travailler de concert avec ces producteurs lors du crash des prix en 1998. " Aujourd'hui, la situation est difficile. Nous avons essayé, nous les avons rencontrés, mais nous n'avons pas réussi car ils ont insisté pour que l'OPEP prenne la responsabilité toute seule ", a-t-il déploré en faisant allusion à des réunions avec les pays non-OPEP préalables à la dernière rencontre semestrielle de l'OPEP en novembre 2014 à Vienne. M. Nouaïmi a également affirmé que l'Arabie Saoudite ne voyait pas d'inconvénient à un éventuel élargissement de l'OPEP.