Voilà que le bon soldat Pascal Décaillet, qui marche droit dans la colonne de droite, refuse d’être un passe-plat. Ca convient pourtant assez à son style tranchant marqué d’expériences diverses sans doute, mais toujours matiné de préférences voire de marottes, notamment politiques, qui font douter de sa réelle volonté d’informer et qui font plutôt penser qu’il se met perpétuellement en scène au service d’une grande cause, la sienne.
Décaillet est sans doute un passe-idées de luxe sélectif et proactif, adulé voire honni, mais de là à se prendre pour un génie, il reste encore plus qu’un seul pas à franchir.
Si le journalisme citoyen ne peut être pratiqué par n’importe qui car il faut du talent et "n’écrit pas qui veut", toujours selon lui, alors que dire du journalisme tout court et de son train-train quotidien consistant pour l’essentiel à recopier servilement les communiqués de presse ou d’agence à la sauce de la fameuse "ligne rédactionnelle" voulue par l’organisme concerné.
Décaillet ne semble pas digèrer en fait pas que certains viennent s’amuser sur ses plates-bandes. Il a tort, seul le journalisme participatif dans l’esprit, autocritique en permanence vis-à-vis de lui-même et branché adéquatement sur les technologies multimédia survivra.