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Après le premier tour des départementale, l’UMP (36,4%) clame une première victoire, Manuel Valls estime que le score du PS est "honorable" (28%), le FN, lui, se gratifie d’un "exploit" (25%).Arrivée en tête avec 36,4% des suffrages, la droite a tiré à boulets rouges sur le gouvernement, évoquant "l’échec personnel de Manuel Valls", une "défaite historique pour le PS" ou encore une "déroute" pour la majorité. La gauche, elle, a obtenu 35% des voix, dont 28% pour le Parti socialiste. Le patron de l’UMP, Nicolas Sarkozy, a jugé "les conditions d’un basculement massif" au sein d’une droite "réunie". L’homme a appelé, pour le second tour, à ne voter "ni pour le Front national ni pour la gauche", là où les candidats UMP seront éliminés, en précisant que son parti ne conclurait "aucun accord" avec le FN. Une position rejetée au centre par le président de l’UDI Jean-Christophe Largarde, et par le président du Modem François Bayrou. Le Premier ministre Manuel Valls a quant à lui exhorté "tous les républicains à faire barrage à l’extrême droite", se réjouissant qu’elle ne soit "pas la première formation politique de France". Mais la présidente du Front National, Marine Le Pen, a vivement demandé sa démission, estimant que son parti avait réalisé un "exploit". Le Front National a recueilli 25% des voix.
Sur les résultats, Manuel Valls a insisté sur le "score honorable de la majorité". Une formule que d’autres membres du gouvernement ont relativisé, l’un reconnaissant "un scrutin de recul", aperçu :À Droite : - Nicolas Sarkozy, président de l’UMP: "L’alternance est en marche". L’UMP "n’appellera à voter ni pour le Front national, avec lequel nous n’avons rien en commun, ni pour les candidats de gauche, dont nous combattons la politique" et le parti ne passera "aucun accord" avec le FN. - Laurent Wauquiez, secrétaire général de l’UMP: "Les élections marquent une défaite historique pour le PS" et "surtout l’échec personnel de Manuel Valls". - Alain Juppé, candidat à la primaire UMP pour la présidentielle de 2017: le résultat représente un "désaveu de la majorité" et il n’y a "pas de vague Bleu Marine". - François Fillon, ex-Premier ministre UMP: le premier tour marque une "déroute" pour la majorité. - Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI: pour le deuxième tour, nous sommes "très très clairs" et "nous appelons à faire barrage à l’extrême droite". - François Bayrou, président du MoDem, n’est "pas pour le ni-ni" et estime que la majorité a subi un "échec très important".A Gauche : - Manuel Valls, Premier ministre, a noté que "l’extrême droite n’est pas la première formation politique de France" et appelé "tous les républicains à faire barrage à l’extrême droite au second tour". - Jean-Christophe Cambadélis, numéro un du PS: l’alliance de l’UMP et des centristes UDI et MoDem "explose sur la consigne de 2ème tour" sur l’attitude à adopter face au Front national. - Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à la Simplification: le score du FN a été limité, mais "après, il faut être très lucide (...) nous résistons, mais ça restera un scrutin de recul". - Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement: "Il y a aujourd’hui en France 500 cantons où la gauche ne sera pas présente au deuxième tour, dont une centaine que nous aurions pu remporter, en raison de la division de la gauche". - François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée nationale: le résultat doit servir d’"électrochoc", pour la majorité et les écologistes, car il montre qu’une gauche "désunie" disparaît. - Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste (PCF): il faut le "rassemblement de toutes et tous face à la droite ou à l’extrême droite".Au Front National : - Marine Le Pen, présidente du Front national: c’est "la plus belle des réponses au système" qui a alimenté la "haine" contre le FN. "Manuel Valls doit maintenant écouter le message des urnes et avoir la décence de remettre sa démission". - Florian Philippot, vice-président du FN: le parti a fait "un score historique" et le second tour sera "très important". - Marion Maréchal Le Pen, députée FN: le parti a connu une "progression absolument extraordinaire" et est "de fait le premier parti de France".FG