L’inhibition de locomotion par contact des macrophages chez Drosophila implique la mise en jeu d’un mécanisme de couplage des réseaux d’actine en collision. La tension lamellaire qui en résulte orchestre la réponse et agit en chorégraphe de la répulsion cellulaire.
L’inhibition de locomotion par contact (ILC) est un processus multifacettes causant un phénomène de repoussement entre différents types cellulaires à la suite d’une collision. Pendant le développement, cette réaction, apparemment non coordonnée, représente une force motrice critique de dispersion cellulaire dans les tissus embryonnaires. Ici, nous montrons que les hémocytes de Drosophila requièrent une réponse ILC très précisément orchestrée pour une dispersion liée à leur environnement. La collision entre hémocytes, et la répulsion entre cellules qui en résulte implique une séquence stéréotypée de stades cinématiques (de mouvement) modulés par les changements globaux de dynamique du cytosquelette. Le suivi du flux rétrograde d’actine au sein des hémocytes in vivo révèle une réorganisation synchrone de réseaux d’actine en collision par l’établissement d’une adhésion intercellulaire. Ce couplage intercellulaire de réseaux d’actine est générateur d’une tension lamellaire, médiatrice du développement d’un stress transitoire au niveau des fibres, provoquant la répulsion cellulaire. Nos découvertes révèlent que le couplage des flux de réseaux d’actine pendant une réponse ILC agit comme un transducteur mécanique conférant aux cellules une perception « tactile » réciproque leur permettant des réactions coordonnées de leur comportement. John R. Davis et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 19 mars 2015Source iconographique, légendaire et rédactionnelle: Science Direct / Traduction et adaptation : NZ