Des slogans de campagne électorale, il y en a eu et en aura toujours partout là où il y’a une élection quelconque et ou ils peuvent adhérer à l’engouement de la population. Certains s’installent dans la durée, d’autres disparaissent à jamais dans l’esprit des gens une fois la campagne terminée : Le « yes we Can » de Barack Obama a emballé le monde entier et accompagné le président américain durant son premier mandat. C’est à son dernier que ce slogan devient contre vents et marrées « yes we can’t »car malmené par les difficultés de son géniteur à résoudre « tous »les problèmes des américains. Le « yes we Can » a inspiré d’autres candidats à travers le monde qui sont devenus président ou député : Au Kenya, le pays d’origine du père à Barack, un député a gagné. Il parait même que DSK, favori en France en 2012 de la présidentielle envisageait un moment pour sa campagne de produire une copie à l’identique du slogan de Barack Obama avant que l’ex du FMI se noie dans les gorges chaudes et profondes du Foula Djalon.LOL. Jacques Chirac fait campagne en 2002 sur « la fracture sociale »pour la France. Il a gagné mais n’a pu endiguer ce fléau. Il n’a pas été pour autant condamné par les français qui le plébiscitent parmi les personnalités les plus aimées en 2015 malgré le fiasco. La France y est encore plongée. Certains candidats ne gagnent pas à tous les coups malgré la portée sociologique de leurs slogans : Monsieur Sarkozy a perdu les élections en 2012, pourtant il pariait sur l’unité « ensemble, tout est possible ».« On gagne ou on gagne » est l’un des slogans de campagne du président Gbagbo. Il l’a été en 2010 et le sera pour la prochaine présidentielle de 2015 car le célèbre prisonnier est jusqu’à preuve du contraire le candidat unique de son parti, le front populaire Ivoirien(le FPI), la constitution ivoirienne n’excluant pas son retour dans la course. Son slogan est malheureusement versé au dossier de son accusation comme pièce à conviction pour crime contre l’humanité devant la cour pénale internationale. La suite est sujette à polémique et on ne finira pas d’en parler...« On gagne ou on gagne »serait selon la CPI l’arme du crime. Cela fait 4 ans qu’elle statue sur son cas mais cette organisation mafieuse a du mal à rassembler toutes les preuves de sa culpabilité. Ceci étant, à un an de l’élection présidentielle, le gouvernement ivoirien juge parallèlement sa femme Simone, condamnée à 20 ans de réclusion pour le même motif que son mari et 85 autres personnes, à des peines plus ou moins diverses, toutes de son clan, au motif dit-on pour atteinte à la sureté de l’Etat, de quoi couper l’herbe sous ses pieds. La CPI a réclamé en vain la tête de Mme Gbagbo aux autorités ivoiriennes, cela prouve à l’évidence son incapacité à se mettre au dessus de la justice des pays dont elle détient arbitrairement les ressortissants. « On gagne ou on gagne », qu’est-ce que cela signifie exactement ? Pléonasme !Soit on gagne ou on perd, et jamais les deux à la fois, tous les parieurs vous le diront: Si on ne gagne pas, c’est qu’on a perdu, ou si on a gagné, c’est qu’on n’a pas perdu. C’est une évidence. C’est un pari tout de même risqué. Et Gbagbo a pris ce risque malgré les enjeux des scrutins électoraux en côte d’ivoire et particulièrement en Afrique. « On gagne ou on gagne » a germé dans l’esprit de Gbagbo, lors de la présidentielle de 2002, où il affronte au second tour, le Général Robert Guéï. Ce dernier s’autoproclame vainqueur sans tenir compte du résultat sorti des urnes. Le candidat Gbagbo appelle de ce fait le peuple à descendre dans la rue pour revendiquer sa victoire. C’est un appel au secours, un chant des partisans, une sorte d’ appel du 18 Juin à la française, un hymne à la gloire et non une arme de destruction massive comme la CPI nous le fait croire, interprété par plusieurs chanteurs folkloriques ivoiriens dont Blissi Tebil, un fils du terroir bété, de la même ethnie que Gbagbo. Comme le Barbeya Jazz de Guinée adapta la version « regard sur le passé » pour rendre hommage à l’Almamy Samory Touré, « on gagne ou on gagne » est une composition pour la victoire du candidat Gbagbo. Si la confiance en soi était un critère d’élection, Gbagbo serait toujours président de la République de côte d’ivoire. : Face à son adversaire de 2010, Alassane Ouattara, il savait que les dés étaient déjà pipés car son adversaire avait derrière lui toute la communauté internationale acquise à sa cause et donc son appel au peuple pour récupérer une seconde victoire était une lettre morte à la poste. La chanson est une nostalgie partisane sur internet, notamment You tube : Sur une ère endiablée, la foule exulte, délire à la gloire de son champion, le président Gbagbo, sans armes à la main, à la conquête du pouvoir, au rythme du tam-tam. Au milieu de cette foule, Blé Goudé, le secrétaire général de la jeunesse du front populaire ivoirien, ex-ministre de la jeunesse, aussi à la Haye pour le même motif que son disciple scande ce slogan, en ajoutant ceci à cette chanson: « il n’y a rien en face ».Mais qui était en face de Gbagbo pour cette investiture suprême à la présidence de la république ? Il y avait Alassane Ouattara, un fils d’immigrés Burkinabés dont la nationalité ivoirienne, quoi qu’on dise, reste toujours douteuse. Je défie quiconque à m’apporter la preuve, à commencer par l’état civil de la Mairie de Dimbokro, alors sous administration française en 1942. Que monsieur Alassane Ouattara sache que le séjour d’un morceau de bois dans l’eau n’a jamais fait de lui un caïman !
Dépêches-toi Gbagbo de vivre ou de mourir comme Mandela, car tu es un homme libre dans un monde incertain. Zako Gnali