C’est au Maroc, au pieds des montagnes de l’Atlas que se niche incontestablement le paradis des graffeurs. Il se cache au coeur des murs en pisé rouge-orangé du Jardin rouge, renfermant un immense domaine d’une dizaine d’hectares abritant une piscine, une petite ferme, des oliviers centenaires mais surtout des oeuvres d’art ayant investit la totalité du lieu. De la pelouse où s’élève des statues des plus inattendues, aux murs de la résidence elle-même habillés de tableaux et graffitis. Le Jardin rouge n’accueille pas seulement toutes ces oeuvres, il en est une à part entière.
Qui se cache derrière un tel oasis de créativité? La fondation Montresso, ou plutôt Jean-Louis, son fondateur qui se décrit lui même comme un « homme d’affaires autodidacte » avant se s’empresser d’ajouter « mes affaires, ça n’a pas beaucoup d’intérêt mais ma passion des arts de rue, elle vient de mon enfance« . Une passion (sans doute mêlée à une certaine générosité) qui l’a poussé à réaliser un rêve fou: bâtir un lieu dédié à accueillir de jeunes artistes venant des quatre coins du monde, de toutes origines sociale confondues et où ils puissent créer sans contraintes, dans une véritable autarcie.
Il a alors mis en place, à travers le jardin rouge un véritable incubateur artistique: en coopération avec l’artiste sélectionné par le comité, la fondation participe à l’élaboration du projet artistique et met, pour le réaliser, tous les moyens humains, techniques, matériels, logistiques et financiers à disposition des artistes résidents. Le principal objectif étant sont de permettre aux artistes de développer des idées nouvelles et de sous-tendre au perfectionnement, le tout sans aucune préoccupation que celle de créer.
C’est dans un premier temps la scène russe qui a retenu l’attention de la fondation, elle s’oriente désormais vers de jeunes artistes originaires de tous les continents. Parmi eux: Rusakov, Sy, Poes, Jober, Krito, Fenx, Tevekov, Emy Kat, Ceet, Toast, Zmogk, Kokian, Aliev, Amoks, Head, Zloy qui sont les artistes résidents de la fondation. D’autres, que Jean-Louis rencontre souvent au cours d’un voyage sont invités à séjourner temporairement, parmi les derniers pensionnaires : , les TAT’s de New York, Tilt ou encore Jace de la Réunion.
Les oeuvres sont ensuite exposées et le public composé de passionnés et collectionneurs se régale à son tour: il peut visiter, éventuellement acquérir des pièces, le tout en évoluant dans ce cadre magique, mais surtout en rencontrant directement l’artiste.
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