La mise en lumière de la communauté sourde et de la langue des signes française grâce aux films « Marie Heurtin » et « La Famille Bélier » a sans doute éveillé de nouvelles vocations auprès de jeunes et de moins jeunes qui espèrent devenir interprète F/LSF et c’est tant mieux.
Mais quelque soit le degré de motivation, quelque soit l’envie de rejoindre ce corps de métier qui compte environ 450 professionnels il faut suivre un cursus universitaire qui, a l’issue d’un examen réussi, vous délivrera un diplôme (Master 2) reconnu par l’AFILS.
En effet, avoir un bon niveau en langue des signes est une condition nécessaire mais pas suffisante pour devenir interprète.
Par exemple, une personne entendante enfant de parents sourds signeurs a pour langue naturelle la LSF (on appelle ces personnes CODA pour Children of Deaf Adults). Mais sa seule filiation, son héritage linguistique ne lui permet pas de s’auto-proclamer interprète F/LSF sinon je serais moi-même interprète Français/Anglais (ma mère étant anglaise), ou un fils de plombier serait naturellement un as de la robinetterie, la fille d’un chirurgien émérite pourrait opérer sans avoir suivi des études de médecine et le fils du voisin qui est pilote de ligne serait embauché par Air France après avoir eu son baccalauréat.
Comme pour chaque métier il faut faire l’effort d’apprendre la théorie (le code déontologique par exemple), la pratique (les stratégies d’interprétation) en plus de parfaire votre expression en LSF et en français (voire une 3ème langue).
De plus, de longues périodes de stages pratiques auprès d’interprètes diplômés vous permettront d’acquérir les bases de ce métier passionnant.
C’est la seule et unique voie pour embrasser cette profession, il n’y en a pas d’autres. Alors oubliez les pseudo formations d’interfaces ou de médiateurs qui ne mènent à rien, et surtout pas à un diplôme reconnu par l’Education Nationale.
Si vous êtes motivés pour devenir interprète F/LSF, tant mieux, relevez vos manches et rejoignez une des 5 formations universitaires décrite ci-dessous, consultez les sites internet de ces universités et n’hésitez pas à les contacter pour d’autres informations, nous entrons dans la période des pré-inscriptions.
Généralement pour postuler à l’examen d’entrée, on vous demande en plus de solides compétences en français et LSF, de posséder une licence, quelque soit sa spécialité (sciences du langage, mathématiques, droit, histoire, biologie moléculaire…).
Bon courage !
© Antony Pereira
Université Paris 3 (ESIT) :
Centre Universitaire Dauphine (2ème étage)
Place du Maréchal de Lattre de Tassigny 75016 PARIS
Tel : 01 44 05 42 14
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Université Vincennes Saint-Denis (Paris 8) :
2 rue de la Liberté 93526 SAINT-DENIS
Bât A, salle 144
Tel : 01 49 40 64 18
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Université de Toulouse Le Mirail (CETIM) :
Bâtiment 31- bureau LA 16
5 allées Antonio Machado 31058 TOULOUSE Cedex 9
Tel : 05 61 50 37 63
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Université Charles de Gaulle (Lille 3) :
UMR STL–bâtiment B
B.P. 60149 59653 VILLENEUVE D’ASCQ CEDEX
Tel : 03 20 41 68 87 ou 03 20 41 69 36
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Université de Rouen :
rue Lavoisier
76821 Mont-Saint-Aignan Cedex
Tel : 0235146000
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