"Si tu te pointes encore, tu peux être sûr que tu repars avec la bite dans un Tupperware !"
Je connais la légende mais (pas taper) je ne connais que trop peu l’histoire. En effet, on ne peut pas dire que j’en ai vu des masses des films avec Chuck Norris du coup quand j’ai eu la possibilité de voir « Invasion USA », je me suis fait plaisir et j’ai sauté sur l’occasion.
Je dois admettre que je m’attendais à quelque chose de plus percutant. Pas en terme de finesse scénaristique (je me doutais bien que ça n’allait pas voler très haut) mais plus dans la façon dont on amène l’action et les répliques qui tuent. On a notre quota d’explosions et de punchlines que l’on attend mais j’ai quand même trouvé qu’on nous balançait ça un peu n’importe comment dans une succession de scènes qui n’ont pas forcément de liens entre elles. Alors pour ce genre de spectacle, ce n’est pas bien dérangeant, ça fait même sourire mais ce ne fut pas du coup aussi jouissif que je l’espérais.
Pourtant Chuck Norris en Matt Hunter fait le boulot. Cheveux au vent, tout de jean vêtu et le torse bien en avant, l’acteur fait ce qu’on attend de lui. Il n’a pas beaucoup de coup de pieds retournés à nous donner (voir même quasiment aucun) mais il distribue les balles et les répliques qui tuent de façon plaisante, sa célèbre répartie à base de tupperware faisant partie des plus mythique de sa carrière. J’ai quand même retrouvé mon âme de gosse à le voir évoluer ainsi et même si j’en attendais sans doute un peu trop, à défaut de me le prendre dans la gueule, j’ai quand même pris mon pied. Derrière, le reste du casting fait de la figuration même si Richard Lynch en Rostov fait une excellente caricature et que la très rapide apparition de Billy Drago en Mickey m’a fait sourire.
Derrière la caméra, ce n’est clairement pas du grand cinéma que nous propose Joseph Zito mais le bonhomme aussi fait son taf. Le montage est totalement foutraque (vas-y que je te fais apparaitre Matt Hunter là où il faut quand il faut et tant pis si il n’y a pas de liens) mais avec le regard d’adolescent que j’avais en moi en découvrant ce film, je n’ai pas voulu être trop regardant. Ça explose, ça tire, ça explose, ça tire… et c’est tout ce que je demandais. Le début tarde un peu à se lancer malheureusement (malgré une petite balade sur l’eau avec Chuck Norris lors de sa première scène qui fait sourire) mais une fois partie, on s’éclate, on ne se prend pas la tête et puis c’est tout.
Pour résumer, je ne regrette vraiment pas d’avoir découvert enfin ce « Invasion USA ». Je pense même que je pourrais le revoir car malgré ses défauts certains, il réveille en moi ma part d’adolescence et mon plaisir de cinéphile simple qui ne veut pas se prendre la tête, en avoir plein la vue et avoir son lot de répliques dites par des acteurs qui ont la gueule de l’emploi. C’est plaisant, c’est amusant et ça me botte à tel point que je pense sincèrement qu’il est grand temps pour moi de continuer de creuser un peu plus encore dans la légende Chuck Norris.