Par Sarah J Cohen - 21/03/2015 | 12:37
Citant la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande qui les avaient parrainés, le président du conseil européen Donald Tusk affirme que l'intention commune vise à garantir la " mise en œuvre complète " des accords de paix de Minsk 2 sur l'Ukraine. Ceux-ci ont permis l'instauration d'un cessez-le-feu sur le terrain, mais celui-ci demeure fragile. Ils prévoient la mise en œuvre de plusieurs dispositions, notamment le contrôle par Kiev de ses frontières, dont le calendrier s'étend jusqu'à la fin de l'année. Les dirigeants européens se disent " prêts à prendre de nouvelles mesures si nécessaires " dans les prochains mois, selon la tournure que prendront les évènements.
L'Union européenne avait décidé l'adoption de sanctions le 31 juillet 2014 après la destruction au-dessus de l'Ukraine orientale d'un Boeing de la Malaysia Airlines. Les accusations portées par la suite contre la Russie d'avoir fait entrer des troupes et des armes lourdes sur le territoire ukrainien pour stopper l'avancée des troupes loyalistes avaient conduit à alourdir davantage ces sanctions. Celles-ci, prévues pour un an, arrivent à échéance l'été prochain.
Les sanctions européennes ont durement frappé la Russie, poussant les autorités à des mesures fortes pour soutenir l'économie et limiter les effets de la crise sur l'activité des entreprises et la population. Le vice-Premier ministre de la Russie Igor Chouvalov avait ainsi annoncé en janvier dernier la préparation par le gouvernement russe d'un plan de soutien à l'économie évalué à 18 milliards d'euros qui devaient être puisés notamment dans le budget et dans les réserves accumulées ces dernières années.