Tetsuya Tsutsui
Ki-oon - 2015
9782355927928
Résumé : Tokyo, 2019. À moins d’un an de l’ouverture des Jeux olympiques, le Japon est bien décidé à faire place nette afin de recevoir les athlètes du monde entier. Une vague de puritanisme exacerbé s’abat sur tout le pays, cristallisée par la multiplication de mouvements autoproclamés de vigilance citoyenne. Littérature, cinéma, jeu vidéo, bande dessinée : aucun mode d’expression n’est épargné.
C’est dans ce climat suffocant que Mikio Hibino, jeune auteur de 32 ans, se lance un peu naïvement dans la publication d’un manga d’horreur ultra-réaliste, Dark Walker. Une démarche aux conséquences funestes qui va précipiter l’auteur et son éditeur dans l’œil du cyclone...
En s’appuyant sur son expérience personnelle, Tetsuya Tsutsui (Prophecy, Manhole) nous livre avec Poison City une œuvre fascinante sur la liberté d’expression et les coulisses de la création manga au Japon.
Mon avis : Nous commençons plonger dans un univers zombie, comme n'importe quel manga d'horreur me direz-vous, sauf que cette fois, la vraie intrigue concerne l'auteur lui-même. Une mise en abime similaire à Bakuman. Cette fois-ci ce n'est pas la création d'un manga à proprement parler mais sa remise en cause par une loi. Il faut savoir qu'en France, une loi similaire sur les livres et la jeunesse a existé et existe d'ailleurs plus moins toujours puisque tous nos livres sont soumis à ce qu'on appelle le dépôt légal. Ici, nous sommes projetés dans un japon voulant donner une société exemplaire avant d'accueillir les nouveaux Jeux Olympiques. Le narrateur, se retrouve prit au cœur de l'application d'une loi visant à l'atteinte du jeune public à travers des images jugées trop dures. C'est un excellent moyen après les événements de cette année 2015 de découvrir une facette méconnue du grand public dans la bande dessinée comme dans le comics. J'ai hâte de découvrir la suite autant sur le plan historique et concernant la censure que dans l'intrigue l'auteur sera, comme toujours, mené à bien !
Un seul bémol, le grand format n'est pas souple comme les précédents ouvrages de la collection Latitudes (une très belle version cartonné qui au premier abord m'a beaucoup plu ! ) mais le papier n'est pas de bonne qualité ce qui à mes yeux nuit au format cartonné...