Dommage qu'il ait plu sur Lyon ce vendredi pour la visilibté de l’éclipse, pour compenser rien de mieux que de vous parler de « Moonhead et la Musique Machine , une BD anglaise qui nous envoie...dans la lune!!!
Moonhead est un adolescent différent, mais les adolescents ne sentent-ils pas tous différents ? Chahuté ou ignoré, cet âge est sans pitié, il se rêve musicien adulé, la rencontre avec Ghostboy, un autre garçon à part, sera décisive. Mais pourquoi doit-il laisser au bord de la route Sockets, sa seule amie ?
Une bédé anglaise qui parle de musique, de solitude, d’incommunicabilité, une bédé cruelle comme l’adolescence, mais aussi une bédé anglaise fraiche, tendre et délicate comme un premier baiser. Avec « Moonhead et la Music Machine » Andrew Rae revisite et réinvente un genre plutôt encombré : la Teenexploitation.
L'adolescence, ce moment compliqué où le corps et l’esprit vivent une collaboration difficile. Hyperréaliste et poétique le dessin d’Andrew Rae réussit à ouvrir une porte vers le propre imaginaire du lecteur et tout au long des cases ce sont nos souvenirs qui affluent en même temps qu’une bouffée de nostalgie. La musique a le pouvoir de panser nos plaies et de nous libérer de nos peurs, la Musique, l’infirmière bienveillante des teenagers du monde entier.Andrew Rae, dans ce bel album, réussit le grand écart entre Winsor Mc Cay et son «Little Nemo » et Moëbus pour l’ensemble de son œuvre. « Moonhead et la Musique Machine » concentre rien de moins qu’un siècle de bande dessinée.
Moonhead et la Music Machine Andrew Rae, editions Dargaud, sortie mars 2015- chronique Michel D