Le but c'est le fronton, près de la rivière, au coeur de la Técouère, vénérable place d'Amou plantée d'une centaine de platanes plus que centenaires et frisant les quarante mètres de haut ! Il m'a demandé d'en mesurer le périmètre, je l'ai fait approximativement avec mes pas. Cent cinquante mètres. Alors il se lance comme un môme, il compte les tours, il ne compte pas son effort. quand il a fait presque deux bornes il s'arrête devant le banc où je suis assis en train d'apprendre ma pièce. Il me dit que lui rentre et que si moi je veux rester... Gonflé le mec. Le temps de réagir et de ranger mon texte il est déjà au milieu de la Técouère, il rentre à la cagna, se retournant d'un air narquois et amusé pour voir si je suis... Je le rattrape en courant.
Avant hier, j'ai levé mon nez de mes répliques et j'ai pensé incroyablement fort en le voyant au "patineur" de Julien. Cette chanson m'intrigue tant, encore, malgré le temps. Elle m'émeut. Elle lui va comme un gant à mon vieux qui patine autour du fronton, encore, encore, encore...