Chronique réalisée par Pimprenelle
:star: Les justiciers Tome 2 : Séduction à risques de Zoë Archer
Nombre de pages : 380
Éditeur : J’AI LU
Date de sortie : 04 mars 2015
Collection : Aventures & Passions
Langue : Français
ISBN-10 : 2290095923
ISBN-13 : 978-2290095928
Prix éditeur : 7,40 €
Disponible sur liseuse : OuiLire un extrait du roman
Son résumé :
La Némésis, organisation secrète qui défend les opprimés, est alertée par une lettre anonyme : au village de Trewyn, les mineurs vivent dans des conditions épouvantables. L’agent Simon Addison-Shawe est dépêché sur place afin d’enquêter. Embauché comme mécanicien, il gagne la confiance d’une jeune employée frondeuse, Alyce Carr. Bientôt, tous deux luttent main dans la main pour changer le destin des ouvriers, et de leur complicité naît un sentiment brûlant. Mais personne ne le sait mieux qu’eux : on n’a pas le droit de s’aimer quand on n’est pas de la même condition sociale…Mon avis :
Je rassure toutes celles qui se lanceraient dans ce tome sans avoir lu le premier, la trame de fond est bien explicitée, donc, ça ne gêne pas, ce roman peut être lu indépendamment.
C’est une romance qui sort un peu de l’ordinaire, puisque le récit, ici, se déroule loin des tentures parfumées, des bals et de l’atmosphère enjouée de la haute société en abordant la condition misérable dans laquelle vivent les ouvriers des mines dans l’Angleterre du 19ème siècle.
Suite à une dénonciation anonyme auprès de la Némesis, la mission que s’est fixé Simon Adison-Shawe (fils de la noblesse) – venir rectifier les agissement iniques des propriétaires – nous montre une toute autre facette de la période victorienne. On découvre la condition ouvrière qui se démène pour gagner tant bien que mal sa vie alors que les dirigeants qui l’emploient n’ont d’autre but que de tirer le maximum de profits de cette main d’œuvre en la maintenant à la limite de l’inanition.
Une romance longue à se mettre en place.
Si on adhère au principe défendu par cette société quasi vengeresse, la part réservée à la romance – à mon avis – en pâtit beaucoup : les conditions insalubres et inhumaines narrées font que l’intrigue sentimentale se fait longuette, la romance ne se mettant en place qu’à plus de la moitié du livre.
L’héroïne est ici Alyce Carr, une ouvrière contestataire et Simon – se faisant passer pour le banal mécanicien Sharpe – va trouver en elle la personne adéquate pour lancer son entreprise de justice : caractère féminin original dans ce roman – en tant que voix des ouvriers – elle est la seule à se rebeller contre le système et les dirigeants !
En plus de provoquer chez Simon une forte attirance physique, ce dernier est conscient qu’il va avoir besoin de son point de vue car elle est la mieux placée pour dénoncer les travers de la direction de la mine.
Comme il est indiqué dans le résumé, les deux protagonistes vont se tourner autour car leur différence de statut social pèse lourdement sur leurs désirs et seuls les rebondissements dus à la mise en place de la vengeance (redistribuer la richesse plus équitablement) ajoutent du rythme au récit. Cependant, quand la romance s’installe, on peut dire que c’est chaud-bouillant, nos deux héros rivalisant d’audace dans le jeu de la sensualité !
Toutefois, les méthodes de la supercherie que jouent Simon et Alyce sont un peu tirées par les cheveux, tout m’est apparu cousu de fil blanc, avec une résolution un peu trop facile, mais je suis peut-être trop blasée, qui sait ?
Du côté de la romance, à savoir si l’idée que la communion de pensées est capable de renverser les barrières sociales, je vous laisse le découvrir avec le final « romantique » – qui n’est en rien le bout du chemin (puisque la série continue)… quoi que je sois un peu restée sur ma faim, comme s’il manquait un petit quelque chose dans l’intensité.
Au final, bien que l’originalité démarque ce titre des autres romances, le tome étant plus axé sur les buts de la Némésis, j’ai eu du mal à m’y immerger et j’espère un peu plus d’allant et de sentiments amoureux pour la suite…