Notre précédente lettre d’info évoquait que lire seulement six minutes par jour réduisait le stress de 68 %. Autres bénéfices : la lecture permettrait de maintenir votre cerveau en activité de façon plus efficace pour lorsque vous serez plus âgés. L’étude montre même qu’une personne âgée lisant régulièrement un roman sur sa version papier est moins susceptible d’être atteinte de la maladie d’Alzheimer. Mais tout dépend du style de lecture, car les effets positifs peuvent être différents selon la façon dont on lit... Le débat entre la lecture sur papier et sur écran entre en jeu.
En 2014, une expérience scientifique a fait lire une histoire à des individus sur Kindle et il s’avère qu’ils étaient moins capables de se rappeler de la continuité chronologique des événements de l’histoire que ceux ayant lu la même intrigue sur la version papier.
Anne Mangen, chercheuse à l’université de Stavenger en Norvège, affirme que « le rapport tactile avec un Kindle ne créée pas la même reconstruction mentale qu’avec un rapport direct au papier ». En réalité, nos cerveaux ne sont pas conçus pour la lecture mais plus précisément à reconnaître des lettres et des textes. Le cerveau lit en suivant une représentation mentale basée sur le placement du texte sur une page et plus largement dans un livre. De ce fait, l’expérience tactile du livre aide à se rendre compte de l’évolution que vous effectuez dans l’histoire que vous lisez. En effet, plus vous tournez les pages, plus vous avez conscience d’avancer chronologiquement dans l’histoire dans laquelle vous êtes plongé. D’après Anne Mangen, il s’agirait d’un sens visuel qui vous fait rendre compte du progrès que vous faites tout au long de la lecture. Notez également que lire de longues phrases est bénéfique car elles exercent votre mémoire, étant donné que lire une phrase longue oblige à garder en tête son début.
En 2006 déjà, une étude montrait que lire sur un support numérique déconcentrait davantage la lecture qui, par conséquent, n’est pas du tout linéaire. Ce qui réduit notre compréhension d’un texte et il devient alors difficile de se concentrer sur un texte plus long. Lire lentement et de manière concentrée pendant 30 à 45 minutes, quotidiennement, réduirait notre stress, agrandirait notre capacité de concentration et serait bénéfique pour notre mémoire.
Affirmation qui prolonge l'enquête du magazine Marianne du 20 février 2015 qui octroie à la lecture également la vertu d'approfondir sa connaissance des autres, de soi, d'accroître sa culture... On parle même de « bibliothérapie ». Ou l'art de remédier à son mal de vivre grâce aux livres.