Cette année, quand Benjamin Castaldi a annoncé son retour aux commandes de la Nouvelle Star, il a déclaré sur PureMédias qu’il n’était pas question de faire « de la télévision pour plaire aux gens qui habitent entre la place de la Concorde et la place Charles-de-Gaulle-Etoile », certifiant une nouvelle direction musicale un peu moins « chanteurs underground aux pieds sales et aux chaussettes trouées ». Et c’est tellement vrai. Vous me savez accro à mes télécrochets et évidemment, la Nouvelle Star, ça me connaît mais je vous avoue que ces dernières saisons, je n’ai fait que suivre l’émission épisodiquement avec pour objectif principal de me délecter des perles d’André Manoukian (parce que c’est lui la vraie star du programme en vérité, non ?).
Mais en 2013, alors que les auditions m’avaient pas mal emmerdée, mes yeux se sont soudainement mis à briller en entendant une candidate reprendre du Miguel durant l’épreuve du théâtre : avec Adorn, Claudia est arrivée comme une bouffée d’air frais au milieu des artistes « nouvelle vague ».
Éliminée au bout du quatrième prime, l’adolescente avait rapidement rassuré ses fans en leur confiant travailler sur ses propres chansons. Et deux hivers plus tard, désormais âgée de 19 ans et rebaptisée Sanka, la voilà de retour avec un premier single avec un titre on ne peut plus approprié : Si l’on prenait le temps, extrait de Renaissance, un album de dix morceaux qui sortira le 20 avril. « J’ai pris mon temps pour faire de la bonne musique et vous respecter. J’ai pris mon temps parce que je ne prépare pas un buzz mais une carrière, explique-t-elle sur Facebook. J’ai pris mon temps parce que je suis auteur de toutes mes chansons et qu’elles sont tirées de mon vécu et de ce que je ressens… Aujourd’hui, le temps de prendre le temps du temps est arrivé à terme pour laisser place à la Gifle. » Et Sanka a définitivement su tirer le meilleur de chaque seconde, chaque minute, chaque heure impartie, en nous offrant un petit flashback au passage. Parce que, je sais pas vous, mais ça m’embarque dix ans en arrière, à l’époque où je jurais plus par le rnb français qu’autre chose. Et après écoute de l’extrait supplémentaire Ouvre les yeux offert en guise d’amuse-bouche il y a deux semaines, j’irai même jusqu’à avancer que son opus à venir est d’ores et déjà adjugé par mes soins.
Aimez Sanka, suivez Sanka.