- que le bilan de l’attaque terroriste qui s’est déroulée mercredi au musée du Bardo de Tunis est lourd : au moins 21 morts, dont de nombreux touristes étrangers, des croisiéristes venus visiter la capitale tunisienne. Une nouvelle attaque terroriste dans le monde. Une de plus. Le but de ses assassins : terroriser, effrayer, apeurer. Le terrorisme est l'emploi de la terreur à des fins politiques, religieuses, ou idéologiques, qui, généralement, rappelons-le en forçant le sourire, ne convaincront jamais aucun humaniste, pas plus la terreur que les fins. En l’occurrence, ici, ils ont attaqué un pays qui s’est imposé comme un modèle de stabilité et d’ouverture dans le monde arabe. Risque de conséquence directe, l’impact économique sur le pays, alors que le tourisme, déjà en crise, est l’un des secteurs stratégiques pour la Tunisie. Comme il ne faut pas se taire quand certains tuent en tentant d’assassiner la liberté d’expression, il ne faudra pas changer de route si on avait décidé d’aller en vacances à Djerba ou Hammamet. Au contraire, même. Il faut avancer, grandir, au-delà de ces criminels. La véritable éducation consiste à tirer le meilleur de soi-même. Quel meilleur livre peut-il exister que le livre de l'humanité ? Gandhi.
- que l’association SOS homophobie a récemment publié une enquête sur la visibilité des lesbiennes et la lesbophobie. Le mot lesbophobie vient de faire son entrée dans le dictionnaire. Faut-il s’en réjouir ? Oh que oui, puisqu’il définit une réalité. Oh que non, car il aurait été si bien que cette réalité n’existât pas. Quel est le constat de l’enquête ? Par peur des réactions hostiles, des violences qu’elles pourraient susciter, elles se rendent invisibles dans la société. Elles sont ainsi 18% à ne jamais manifester de signe d’affection à leur compagne en public, et 21% à ne jamais se tenir la main dans la rue. Il y a quelques jours, un employé du TGV Thalys a empêché deux femmes de s'embrasser sur le quai de la gare du Nord à Paris. Il a été heureusement suspendu et devrait être licencié. Espérons qu’il en tirera leçon, que l’enseignement se répandra vite, loin et largement. La véritable éducation consiste à tirer le meilleur de soi-même. Quel meilleur livre peut-il exister que le livre de l'humanité ? Gandhi.
- qu’il faut, on le sait, dans ce monde, en finir avec certains débats. C’est ce qu’on dit, et affirme, haut, et souvent fort. Mais ce n’est pas toujours si simple. Sur notre planète, il y a deux grands groupes d’humains. D’un côté, ceux qui se font craquer les doigts, de l’autre, ceux qui ne supportent pas d’entendre certains se faire craquer les doigts. Ces derniers ont un argument massue pour que cesse cet infernal bruit : s’ils continuent, les tordus qui se les tordent auront de l’arthrose plus tard. Les premiers sont-ils de dangereux scélérats qui nuisent à leur propre intégrité digitale ? Les seconds sont-ils de fieffés menteurs ? L’explosion des petites bulles d'air coincées dans le liquide synovial, liquide qui se trouve entre chaque articulation de notre corps et sert de lubrifiant pour nos articulations, nuit-elle à nos doigts ? Une étude sur 75 personnes qui avaient pour habitude de faire craquer leurs doigts a démontré qu'il n'y avait aucun risque. Suffira-ce à enterrer le conflit séculaire ? La véritable éducation consiste à tirer le meilleur de soi-même. Quel meilleur livre peut-il exister que le livre de l'humanité ? Gandhi.
Magazine Humeur
vendredi 20 mars 2015