Mille Plateaux Associés - Geisha Fontaine & Pierre Cottreau

Publié le 19 mars 2015 par Mainsdoeuvres

BIOGRAPHIE
Depuis toujours, Geisha Fontaine et Pierre Cottreau s’interrogent sur le rôle du danseur/performer et sur la fonction du chorégraphe. Cette démarche induit une réflexion sur la circulation entre le champ artistique et le réel. Le temps est l’une de leurs thématiques de recherche de prédilection.

Geisha Fontaine, danseuse et chorégraphe, a d’ailleurs publié « Les danses du temps » aux Editions du Centre National de la Danse. Très curieuse des enjeux théoriques de l’art, elle demeure passionnée par le monde du spectacle, la scène et la fébrilité des représentations. Détestant la sacralisation de la danse, elle est convaincue que la richesse de cet art tient à l’hybridité de son statut. En apparence, la danse n’est jamais sérieuse, c’est ce qui lui donne de la puissance.

En 1999, elle fonde la compagnie Mille Plateaux Associés avec Pierre Cottreau, diplômé de la FEMIS. Réalisateur et directeur de la photo, il participe à une recherche vidéo autour de Assai, impulsée par Dominique Bagouet et Charles Picq, qui l’amène à s’interroger sur les liens possibles entre l’image filmée et la danse.

Ensemble, ils ont créé plusieurs pièces : « Un jour, une heure »(2000), « L’infime dépense de quelques grammes »(2001), « LEX »(2°°3), « Only You » et « Vivants »(2004), le solo « Moi » (2005). Ils ont également réalisé des courts-métrages, notamment « Millibar », film évolutif, qui est constitué de séquences tournées dans le monde entier, depuis 1999

L’INFO INSOLITE
"Ligne de chance, ligne de hanche, ligne de fuite." Deleuze et Guattari, Mille Plateaux

PROJET DÉVELOPPÉ A MAINS D’ŒUVRES
Mains d’Œuvres a accueilli un projet magistral en janvier 2007 dans le cadre de leur résidence et avec le Festival Faits d’Hiver : « Je ne suis pas un artiste », une Odyssée contemporaine sur la notion de beau, référence historique de l’art mise à mal par la modernité. Qu’est-ce qu’un beau mouvement ? Et quel serait le plus beau mouvement possible ? Durant toute une nuit, une équipe de danseurs, chanteurs et musiciens, accompagnés de nombreux invités, se sont donc lancés à la recherche de la beauté.
Les participants qui interviennent au cours des douze heures sont issus de milieux très différents : danseurs, artistes d’autres disciplines, mais aussi hommes et femmes sans qualités (pour jouer avec Musil !). Au moment où l’on ne s’y attend peut-être plus, au bout de la nuit, on est pris par l’évidence des corps sur la scène, inscrits dans la temporalité d’une nuit blanche, présents face à d’autres corps – là est peut-être la beauté… (Le projet a été repris au Festival ArtDanThé au Théâtre de Vanves en janvier 2008.)

En 2009, Mains d’Œuvres a présenté - Une pièce mécanique pour 2009. Des objets en mutation, mobiles et mus, font danser ceux qui les mettent en mouvement. Cette thématique impulse une pièce chorégraphique où les danseurs dialoguent avec le monde physique. L’humain se métamorphose au contact des mécaniques qui absorbent son énergie. L’enjeu est de détourner la fonctionnalité du mouvement en la transférant à des mécaniques - et réciproquement - tout en créant un univers plastique et sonore autonome.
Ensuite ?...Déterritorialiser, conseillait Mister Deleuze. Pour aller où ? Ça, c’est une autre histoire.