Le moins que l’on puisse dire concernant la fidélité du récit, c’est que Kenneth Branagh s’est collé au propos, tellement collé que rien ne surprenant ne c’en est dégagé, à part quelques petites choses, notamment que Cendrillon monte à cheval, après tout, elle aussi peut avoir des passes-temps autre que la couture et le ménage, tout est trop fidèle. Cendrillon plaira indubitablement aux enfants, surtout aux petites filles (je vais revenir sur ce point), néanmoins les adultes resteront sur le faim. Je n’aurais pas été contre un peu de fantaisie, quelques divergences, peut-être une version plus adulte, plus sombre et avec plus de caractère. On reste dans le Disney pur et dur, comprendre ultra lisse. Les acteurs sont trop beaux, les dents brillent beaucoup trop, la peau est trop blanche (merci Photoshop), en gros, c’est trop propret, le charisme des personnages n’existe pas. Même les pubs Colgate ne font pas aussi bien. J’aurais voulu cette touche comique qui ressortait avec les souris, mais celles-ci ne parlent pas, elle baragouinent.
Ceci étant dit, mon cœur de jeune fille (qui se cache je-ne-sais-où) a été émerveillé à l’apparition de la marraine la bonne fée, interprétée par Helena Bonham Carter, sa magie, c’était waouhhh, c’était beau, ça brillait de partout, la robe… quelle robe ! Ils n’ont pas lésiné sur les moyens, sur ce moment tant attendu de la transformation. Il y a vraiment de quoi impressionner les yeux des petites filles, en plus le film est très coloré, tous les costumes sont particulièrement travaillés. L’actrice qui s’en sort le mieux est Cate Blanchett dans son rôle de marâtre, très charismatique et subtilement diabolique.
Cendrillon est là où on l’attend, magique, beau, bien taillé telle une pantoufle de verre, et qui ne s’évertue pas à aller s’aventurer dans les bois.
Sortie en salles le 25 mars.