Lu, vu, entendu

Par Alittlepieceof @Alittle_piece

Lu

J’ai enfin plongé le nez dans le magazine Flow qui a mis toute la blogosphère en émois le mois dernier.
Je n’était vraiment pas convaincue mais histoire de ne pas juger sans savoir j’avais tout de même envie de le découvrir. C’est grâce à mère noël Justine que j’ai pu le faire, en effet pour trouver un magazine ou un journal par chez moi c’est mission impossible (vive la mort des presses et des petits commerces de proximité !).
Premier avis sur ce fameux magazine : il est beau, agréable à regarder et à toucher mais…drôlement cher !!! Pas sûre que j’ai envie de vouloir mettre ce prix là là dedans.
J’avais surtout peur de me retrouver face à un magazine façon « gourou de secte », genre « pour être heureux, faites ça et pas ça » mais je trouve que Flow est plus subtil que ça.
Les articles amène le lecteur à réfléchir plus que lui donne les solutions clé en main et ça cela me semble plutôt agréable.
Certains articles m’ont évidemment plus intéressés que d’autres, notamment le tout premier et plus particulièrement le passage qui traite de la surabondance. L’auteur explique très bien nos modes de consommation actuels, le pourquoi l’on passe notre vie à courir les magasins et à amonceler des choses inutiles en croyant que cela va nous rendre heureux alors que cela ne fait qu’augmenter nos sources de frustration.
Dans la même veine j’ai beaucoup aimé l’article qui prône le consommer moins mais mieux (ou comment on remplit nos cuisines d’appareils totalement inutiles etc etc, nos dressing de plus de chaussures que nécessaires…). Cela m’a fait penser à la réaction étrange que beaucoup de personnes ont eu en voyant que nous n’avions pas de lave vaisselle. Nous n’en avons pas et nous n’en aurons pas (c’est pourquoi nous avons utilisé l’espace qui était censé lui être dédié dans notre cuisine pour y créer une bibliothèque de livres culinaires) car nous n’en avons pas…besoin.
Bref, un article qui traite d’un sujet intéressant et qui me touche tout particulièrement.
J’ai également découvert dans les pages de ce premier numéro de Flow le très très très chouette blog de http://blog.vanessapouzet.com/ qui me donnerait presque envie de me remettre à la couture ! Sans oublier les superbes créations de Eva Juliets.
Je ne sais pas si j’achèterais le prochain numéro. C’est un magazine que je me verrais plutôt feuilleter à la bibliothèque. A voir…

Vu

Dans le cadre de son « Printemps du polar« , Arte diffuse actuellement de nombreux films policiers choisis et présentés par Bertrand Tavernier. L’occasion pour moi de combler quelques unes de mes nombreuses lacunes en matière de culture cinématographique.
Retour sur mes visionnages des jours passés.

Écrivain de polars à succès, David Rousseau se rend à Mouthe pour assister à la lecture du testament de son oncle. Il apprend bientôt que Candice Lecoeur, égérie du fromage Belle de Jura et miss météo, s’est suicidée. Le corps ayant été retrouvé dans la zone interfrontalière entre la France et la Suisse, la police clôt l’affaire. Fasciné par la belle blonde, qui a réveillé ses appétits littéraires, David Rousseau entame une enquête clandestine, avec le soutien discret du brigadier Leloup…

J’ai beaucoup aimé Jean-Paul Rouve dans ce film. Son personnage est à la fois drôle et touchant, dans une quasi constante autodérision, appuyée sans être trop lourde. Il y a des moments vraiment drôles dans le film, entre humour décalé et ironie, et j’ai beaucoup la façon dont il a été réalisé.
Il y a dans la plupart des scènes un petit quelque chose de très américain. L’hôtel dans lequel le protagoniste descend fait très motel, les routes même font très road trip made in USA.
La trame de l’histoire est elle très originale et traitée ici avec grand soin. Un thriller à la fois drôle et sensible. A voir !

Gittes, détective privé, reçoit la visite d’une fausse Mme Mulwray, qui lui demande de filer son mari, ingénieur des eaux à Los Angeles. Celui-ci est retrouvé mort, noyé. Gittes s’obstine dans son enquête, malgré les menaces de tueurs professionnels.

Roman Polanski, Jack Nicholson et Faye Dynaway… casting de rêve pour ce polar qui, chose assez rare, est une création originale et non l’adaptation d’un roman. Une histoire originale donc, basée sur une succession de rebondissements qui laisse le spectateur en haleine jusqu’à la fin et dont le sujet principal est un tabou rarement traité. Un classique du genre !

Jenny Lamour, chanteuse de music-hall douée, ne manque pas d’ambition. Elle accepte l’invitation à dîner de Brignon, homme riche et puissant qui peut l’aider dans sa carrière malgré l’opposition de Maurice, son époux. Jaloux et se croyant trompé, Maurice se précipite chez Brignon pour découvrir son rival assassiné.

Un vieux film, dont les codes n’ont plus rien à voir avec ce que l’on peut voir aujourd’hui mais que j’ai beaucoup aimé.
Un peu désuet certes mais extrêmement bien réalisé. Les années 40, Paris, les cabarets…portés à l’écran par Clouzot. Une histoire de meurtre passionnel, ou presque. Une trame des plus classique  pour un polar mais oh combien ici maitrisé.
J’ai adoré Louis Jouvet et la gouaille de son personnage. Les dialogues sont absolument savoureux et bourrés d’humour.
Bref, j’ai passé un très très bon moment.

Entendu

Julie Seiller, dont je vous parlais ici sort son nouvel album très prochainement. Un album né du crownfowding (auquel nous avons, bien entendu participé). C’est sous le nom de Josef qu’elle chante désormais. L’album Dry River quand a lui est né d’un road trop aux USA. Un voyage introspectif entre pop et folk que j’adore.
Je vous invite à aller en écouter quelques morceaux ici : https://josefsmusic.bandcamp.com/ en attendant la sortie officielle le 11 mai prochain.