Divergente 2 : l'insurrection, où ça ???

Divergente 2 : l'insurrection (Insurgent)

Sorti le 18 mars 2015

1h59

Action - - - - Science-Fiction

De Robert Schwentke Avec Shailene Woodley, Theo James, Octavia Spencer...

Distribué par

Dans un monde post-apocalyptique où la société a été réorganisée autour de 5 factions (Audacieux, Érudits, Altruistes, Sincères et Fraternels), Tris a mis au jour un complot mené par la faction dominante, les Érudits, dirigés par Jeanine. Abandonnant une ville à feu et à sang, à la recherche d’alliés, Tris et Quatre sont désormais traqués par les autorités. Jeanine décrète la loi martiale pour anéantir les Divergents, tandis que la guerre entre les factions prend de l’ampleur. Pourquoi les Divergents sont-ils une menace pour la société ? La découverte d’un objet mystérieux, hérité du passé, pourrait bien bouleverser l’équilibre des forces…

Il y a un an, je n’avais pas vraiment prévu d’aller voir le premier volet de divergente, pour finalement ma laisser tenter pour la simple raison que la place me coûterait pas un centime.

Le premier volet avait finis par être une bonne petite surprise, rien d’ébouriffant mais le film était intéressant à découvrir. Maintenant, il s’agit d’un second volet qui sort très rapidement après le précédent. Avec ce second volet, on pouvait espérer que cela suive le premier volet avec quelques améliorations. Mais en fait, au lieu d’améliorer ce qu’ils avaient avec le premier volet, ils ont finalement pris les défauts en les gonflant et en rajoutant tout ce qu’il ne fallait pas ajouter.

Si je devais résumer Divergente 2 par un seul mot, ce serait certainement : ennui.

Presque deux heures de film mais avec un scénario qui n’a d’éléments que pour en faire la moitié, donc on sent bien sévèrement que les scènes se rallongent complètement inutilement, en plus d’ajout de couches de scènes qui ne servent en rien à l’histoire.

Et si seulement, le rythme était présent car ce n’est pas le cas. Le film est complètement plat et quand enfin, on a un sursaut, c’est pour une durée très courte, le tout est remplis par des dialogues tellement fade que ce n’est pas possible de laisser passer cela. Où est l’insurrection ? Nulle part, il n’y a rien de rien dans le scénario.

Le point positif de ce film, les effets spéciaux. Oui, de ce côté-là, le budget était certainement colossal même si tout comme le film en lui-même, les effets spéciaux sont très répétitifs, c’est toujours les mêmes effets mais tournés différemment.

Mais tout cela ne sert à rien avec Robert Schwentke à la réalisation. Un film plat, des dialogues fades, alors pourquoi la réalisation n’en serait pas de même ? Au moins, Neil Burger insufflait de l’énergie dans son film, avec des plans classiques mais efficace. Ce qui n’est pas le cas de Robert Schwentke qui fait soit du plan fixe, soit des plans qui bougent dans tous les sens mais il ne se passe rien à l’écran. Pourquoi du mouvement dans une scène où cela ne sert à rien ??

Le film a été vu en 2D et rien qu’en voyant le film en 2D, on peut se rendre compte que la 3D ne servira à rien et que les éléments de 3D sont comme les effets spéciaux, très répétitifs. Des plans de profondeur qui une fois vu en 2D ne sont finalement que des plans qui virent aux flous, surtout quand il s’agit d’un travelling. Et pour les sorties d’écrans, ce sera des corbeaux qui vous foncent dessus à 3 ou 4 reprises durant le film, et une scène vers la fin. Le tout alourdissant un peu plus le film car il a fallut rajouter des plans de paysages pour les effets de profondeurs et des ralentis plus ou moins long pour une utilité au niveau du néant vu que la plupart de ces ralentis sont placés dans des scènes dont ils ne servent à rien et surtout n’apportent rien.

Et pour enfoncer un peu plus le clou, le casting est passé de moyen/bon, à complètement nul. Shailene Woodley en tête de liste. L’actrice semble être plus paumée que son personnage et en plus, du début à la fin, c’est surjoué tout le long du film, et très exagéré physiquement dans certaines scènes. Mais l’effet paumé de Shailene Woodley peut également provenir d’une mise en scène de mauvaise qualité (ou inexistante) de la part de Robert Schwentke car elle n’est pas la seule à ne pas savoir ce qu’elle doit faire quand il n’y a pas de dialogues. Finalement, Kate Winslet est la seule qui n’a rien changé à son jeu entre les deux films. Toujours aussi figée et toujours l’impression qu’elle récite son texte comme un robot.

Quand l’on fait une saga tirée de la littérature pour ados, il y a déjà le risque du premier épisode qui pourrait se vautrer et donc arrêter la production de possibles suites. Puis une fois le cap du premier film passé, le second doit réussir à tenir la route par rapport au premier. Et c’est le chemin qui n’a pas été choisis pour le second volet de divergente. Le film sort à peine onze mois après le premier volet, et dans sa précipitation, beaucoup d’éléments, qui faisaient que divergente premier du nom était un film plaisant, ont été totalement oublié et pire, presque toutes les erreurs possibles à faire ont été faites. Le scénario est plat et traîne dans des tunnels de longueurs inutiles, le tout pour finalement quelques sursauts d’action, qui ne sont pas plus nombreux que dans le premier alors que ce second volet devait être tourné plus vers l’action. La réalisation de Robert Schwentke n’est pas à la hauteur de ce que l’on pouvait espérer, même la réalisation est ennuyeuse. Sans compter, les plans qui virent flous lors de mouvements de caméras, lors de travelling et lorsqu’il s’agit d’un plan fixe tourné pour la 3D et que l’on voit le film en 2D. Niveau technologie, on a fait un bon en arrière de quelques années. Le casting également est passé de bon à mauvais principalement Shailene Woodley qui ne fait que surjouer du début à la fin quand on n’a pas la grosse impression qu’elle semble totalement paumée (peut-être de nouveau un problème de mise en scène de Robert Schwentke). Prions que le suivant soit bien meilleur, ou plutôt les suivants vu que comme d’habitude le dernier livre et divisé en deux films.