Ces derniers jours, Carenity annonçait une levée de fonds de 715 000 euros.
Ce réseau social fondé en 2011 par Michael Chekroun, revendique plus de 80 000 membres actifs et plus de 1000 pathologies répertoriées. Cette somme permet, outre de poursuivre des développements en R&D et de se doter d’un outil de « business intelligence », mais également de mettre en place un comité stratégique animé par des personnalités du digital et de la santé.
L’annonce de cette levée de fonds confirme l’intérêt porté au secteur de la e-santé par les investisseurs qu’ils soient institutionnels ou particuliers.
Pour s’en convaincre, retour en arrière de quelques mois, sur les dernières annonces relatives au financement des projets, start-ups et autres jeunes pousses liées à la e-santé, à la m-santé ou même au quantified self.
Des levées de fonds au secours de notre santé
En juillet 2013, Withings, la société française spécialiste des objets connectés, a effectué une levée de fonds d’un montant total de 23,5 millions d’euros. Grâce à l’apport de partenaires prestigieux tels que la Banque Publique d’Investissement (à hauteur de 11 millions d’euros)et les fonds d’investissements privés Idinvest Partners, 360 Capital Partners et Ventech.
La Bpifrance a également participé à la première levée de fonds de la jeune start-up Valwin, fondée en novembre 2013. Valwin a ainsi collectée la somme de 320 000 euros en fin d’année 2014, pour lui permettre d’accélérer le développement de son offre ePharma.pro à destination des pharmacies et groupements de pharmacies.
Plus tôt dans l’année 2014, la même Bpifrance avait déjà investi 10 millions d’euros au capital de Voluntis lors d’une levée de fonds de 20,75 millions d’euros. Voluntis, fondée en 2001 et spécialiste dans l’activité de logiciels compagnons thérapeutiques, en est déjà à son quatrième tour de table. La société vise à se développer aux Etats-Unis et se positionner sur de nouveaux domaines thérapeutiques, en plus du diabète, de l’anticoagulation et de l’hémophilie.
Une startup souhaite également se développer outre-Atlantique, en parallèle de la France. Il s’agit de La Valériane, basée à Montpellier au sein de la pépinière du BIC Montpellier Méditerranée Métropole, qui vient de lever la somme de 915 000 euros pour son développement. La société a déjà développé 2 applications e-santé au plan mondial : « Bilan Santé Stress » et « ESA-PAD »
A la fin de l’année 2014, ce fut le tour de la plate-forme Web de réservation de rendez-vous chez son médecin ou son dentiste « Doctolib.fr » d’annoncer une levée de fonds de 4 millions d’euros. Pour cette occasion, les deux co-fondateurs de PriceMinister.com (Pierre Kosciusko-Morizet et Pierre Krings) ont fait leur entrée au capital de la start-up lancée en octobre 2013 …
En ce début d’année, c’est Visiomed, qui lève 5,9 millions d’euros en Bourse. Via sa gamme Bewell connect, le groupe Visomed, fondé en 2007 commercialise principalement du matériel médical grand public, dont des produits connectés (thermomètres, tensiomètres…).
La start-up Netatmo, a également réussi une levée de fonds de 4,5 millions d’euros, lui permettant d’élargir sa gamme d’objets vers le créneau du bien être à domicile.
Cliquer pour visualiser le diaporama.Le crowdfunding se spécialise en e-santé
La e-santé bénéficie également du phénomène des plateformes de financement participatif qui s’intéressent aux projets dédiés à la santé numérique, quand elles n’y sont pas dédiées telle que Wellfundr créée en 2014 en France. Précédée depuis juillet 2012, par la première plateforme de financement participatif dédiée à la santé créée aux US ; Medstart (créée par l’un des fondateurs de Kickstarter).
D’après le cabinet Xerfi, les montants financés par les sites de crowdfunding pourraient atteindre entre 150 et 200 millions d’euros en 2015.
Ainsi la société Telemedicine Technologies a lancé en mai dernier, une levée de fonds de 255 000 euros par le biais de la plateforme de crowdfunding Afexios. Cette somme fait partie d’un montant global de 800 000 euros, dont les 550 000 euros restant ont été obtenus via la Banque Publique d’Investissement et la COFACE. Cette société, créée en 2000 par Yoani Matsakis, édite des logiciels e-santé permettant le partage sécurisé d’informations médicales entre professionnels de la santé, patients et aidants familiaux. Son objectif pour 2018 est d’atteindre les 15 M€ de chiffres d’affaires, dont 70% du CA à l’export.
Wellfundr, de son côté fût l’un les partenaires de la 25ème édition du Festival de la Communication Santé qui s’est tenu à Deauville en novembre dernier. Notamment pour l’opération de levée de fonds, « crowdfunding In real Life » pour soutenir les start-up innovantes.
A croire que l’ensemble de ces investisseurs a bien retenu les informations fournies par l’étude Xerfi Precepta qui estime le marché de l’e-santé à 2,4 milliards d’euros et prédit qu’il devrait progresser de 4 à 7% par an d’ici à 2017.
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?