Forever // Saison 1. Episodes 15 et 16. The King of Columbus Circle / Memories of Murder.
Forever reste finalement une série policière bien plus classique que l’on ne pourrait le penser. Ces deux épisodes ne changent pas grand chose à la formule qui n’a de cesse de reprendre encore et encore les mêmes poncifs. Ce n’est pas une série désagréable et d’ailleurs, je trouve que son casting est pour beaucoup là dedans. Ioan Gruffudd, Alana de la Garza et les autres sont des acteurs et actrices vraiment sympathiques que l’on a envie de suivre dans leurs petites aventures. Je trouve donc dommage de ne pas en profiter un peu plus dans des scénarios un peu plus élaborés. Car s’ils sont amusants par moment, ce n’est pas toujours le cas. L’affaire de « The King of Columbus Circle » n’était pas suffisamment intéressante. C’était une façon de nous introduire un peu plus au passé de notre héros, l’idée qu’il ait sauvé des gens connus et je n’avais aucune connaissance de l’Urkesh, mais peu importe. Le plus important dans cet épisode est apparemment d’apprendre que finalement Forever tente des choses et qu’elle veut surtout développer le passé de son héros. Son passé est riche, c’est certains, et cela me fait un peu penser à ce que The Vampire Diaries peut faire avec les Salvatore ou encore Sleepy Hollow avec Ichabod.
Sauf que justement, Henry a beau nous en dire plus sur lui même, sur sa relation avec Abigail, j’ai l’impression que l’on tourne en rond. Forever n’est pas ce qui se fait de pire dans le registre de la série policière sauf que quand on est face à un épisode de Forever, on a envie de voir des choses différentes. Notamment notre héros se retrouver nu dans l’Hudson River. C’est l’un des trucs les plus drôles à mon humble avis dans cette série mais cela ne fonctionne pas comme j’aurais probablement pu le souhaiter. Car si Henry et Abigail forment un beau couple et que l’on suit leurs aventures conjugales sur l’Orient Express, cela manque d’un peu de surprises et de twists. Car le passé de Henry doit être bourré de twists à mon humble avis afin de se créer de nouvelles vies encore et encore. Après tout il a passé du temps un peu de partout dans le monde, il est maintenant à New York, a un don qu’il n’utilise pas plus que ça depuis le début de la saison (depuis le coup du psy, je n’ai plus du tout été surpris par la série). Elle n’a pas délivré de cliffangher intéressant, ni même quelque chose sur sa mythologie qui nous en apprend beaucoup plus.
Certes il y a bien l’histoire d’Abe mais ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus dans Forever. La série a beau tenter de donner de l’importance au passé d’Abe et de sa famille, c’est presque un peu too-much. Les émotions délivrées précédemment fonctionnaient cependant et c’est déjà un bon point. Heureusement une fois de plus que le casting fait acte de charisme afin de ne pas oublier de nous divertir.
Jo - « She gonna be ok? »
Henry - « God save the queen. »
Le fait que Henry et Abe sont en fait liés par le sang est là aussi un truc qui n’a pas de grand impact car l’on s’en doute bien. Sinon ce serait bête d’avoir introduit Abe qui ne sert pas à grand chose à part tenir un magasin où les clients ne se bousculent pas le moins du monde. Malgré toutes les émotions qu’il y a dans cet épisode, le tout manque donc de personnalité et de surprises.
Avec « Memories of Murder » les choses sont légèrement différentes. En effet, j’ai largement préféré cet épisode qui ne s’engouffre pas dans les bons sentiments. Quand un étudiant obsédé par les années 70 est retrouvé mort, les liens entre Henry et un professeur d’université se font de plus en plus étroits. Là aussi Forever tente de développer le passé d’Henry, surtout que cette professeure (car c’est une femme) est séduisante et qu’il y a un jeu de séduction en prime. Ce petit duo fonctionne très bien et fait presque oublier Jo. La pauvre, elle me rappelle un peu Kate quand Castle était en train de fricoter avec son ex femme dans la saison 2 si mes souvenirs sont bons. Il y a de vraies ressemblances entre les deux séries même si l’on veut nous faire croire le contraire. Mais cet épisode permet donc de plonger dans le passé du héros sans avoir besoin de nous mettre la larme à l’oeil. Car le côté un peu guimauve et étouffant de l’épisode précédent avait manqué aux obligations de la série de nous surprendre. Par ailleurs, la présence d’Emily Kinney (Beth dans The Walking Dead) m’a surpris dans le bon sens.
Cet épisode prouve que Forever peut faire des choses intéressantes avec le plus simple des cas de la semaine. Il n’y a rien d’exceptionnel dans la base même de cet épisode. Du coup, quand l’environnement de l’épisode (en l’occurrence ici la professeure) est intéressant, les choses deviennent tout de suite un peu plus efficaces. Finalement, si Forever est une série que j’ai toujours voulu défendre, elle semble vouloir me prouver le contraire par moment.
Note : 4/10 et 6/10. En bref, du policier classique avec quelques révélations pas toutes intéressantes.