iZombie // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Rob Thomas est le créateur de l’une de mes séries préférées : Veronica Mars. J’ai toujours l’espoir qu’un second film tiré de la série voit le jour même si le premier était imparfait. Mais Rob Thomas s’est aussi occupé du pilote de 90210, un désastre scénaristique qui l’a fait déguerpir aussitôt après ce premier épisode. Mais il revient maintenant plus en forme que jamais avec iZombie, adaptation d’un comics du même nom. Afin de coller au mieux à l’univers graphique des comics, la série intègre visuellement le côté comics dans sa mise en scène. Ce n’est pas sans rappeler ce que Heroes (de Tim Kring) avait également pu faire, le coup dessins servant de transition entre les scènes. Mais iZombie est totalement différente. La série me rappelle énormément de choses que j’aime, à la fois le côté un peu adolescente qui tente de résoudre des crimes (cela n’est pas sans faire écho à une certaine… Veronica Mars) mais également à l’univers horrifique qui est très différent de celui de The Walking Dead par exemple et me rappelle un peu Tru Calling (il faut dire que notre héroïne traine aussi dans les morgues). Rob Thomas s’est alors associé à Diane Ruggiero-Wright afin d’écrire ce premier épisode qui suit une mécanique assez efficace, ne laissant pas de place à l’ennui.
Olivia Moore, surnommée Liv, une étudiante transformée en zombie lors d'une soirée qui a très mal tourné, travaille en tant que médecin légiste afin de pouvoir profiter du festin que représentent pour elle les cervelles des défunts. A chaque bouchée, elle hérite des souvenirs de la personne. Cherchant désespérément un sens à sa vie, elle se rend compte qu'avec l'aide du détective Clive Babinaux, elle peut résoudre les affaires de meurtres et calmer ainsi les voix qui la tourmentent dans sa tête...
Durant près de 45 minutes, le pilote nous trimbale de scènes en scènes sans que l’on ne ressente une quelconque fatigue. Etant donné que je suis un grand fan de Veronica Mars, je n’ai eu de cesse de faire des connexions dans ma tête entre les deux séries mais c’est loin d’être une mauvaise chose car elle reprend ici les qualités de l’ancienne série de Rob Thomas. L’histoire de Liv Moore, incarnée par Rose McIver (Masters of Sex, Once Upon a Time) est curieusement addictive dès le départ car visuellement la série lèche les yeux du spectateur. Le script suit le même chemin dès qu’il commence à nous en dire un peu plus sur la transformation de notre héroïne et quand est-ce qu’elle est devenue un zombie. La présence de Liv en voix-off (ce qui rappelle encore une fois Veronica Mars) est une façon de narrer l’histoire différemment et de coller parfaitement au fait que l’on nous raconte quelque chose qui est écrit (le comics) et pas que l’on cherche à nous plonger de but en blanc dans les épisodes sans chercher à faire des connexions dans la tête de l’héroïne. Car les pensées de Liv sont importantes et ce premier épisode en fait sacrément bon usage, que cela soit pour déduire des choses sur les affaires, sur la mythologie de la série mais aussi pour induire un peu d’humour.
Car le second degré, assez présent dans ce premier épisode, est nécessaire pour ne pas trouver l’ensemble pompeux. L’histoire de Liv était parfaite jusqu’à ce qu’elle meurt bizarrement lors d’une fête sur un bateau et devienne donc une jeune fille qui doit dévorer des cervelles afin de pouvoir survivre. La série parvient également à équilibrer les choses entre la vie passée de notre héroïne et sa vie actuelle. Il y a donc des choses qui ont changé entre les deux mais qui sont bien utilisés par le scénario. La relation que j’ai pu faire entre iZombie et Tru Calling n’est pas vaine non plus alors que l’on suit les aventures d’une jeune fille qui résout elle aussi des crimes. La grosse référence à Lady Gaga dans la première partie de l’épisode fait partie de ces moments plus légers que iZombie parvient à insérer afin de nous faire passer un agréable moment. Quoi qu’il en soit, ce premier épisode est une très bonne surprise. Je m’attendais à voir quelque chose de complètement raté et surtout de pas très finaud, mais c’est travaillé et l’on sent que c’est entrainant dès les premières minutes. Graphiquement c’est même très intelligent, comme quoi, on peut être surpris parfois même si j’avais envie de faire confiance à Rob Thomas.
Note : 8/10. En bref, solide introduction à ce qui pourrait bien être l’une des bonnes surprises de cette mi saison.