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Environnement, il faudra désormais compter avec l'Afrique

Publié le 18 mars 2015 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! - Lecteurs et contributeurs: inscrivez-vous / connectez-vous sur les liens à droite --> Pourtant nul ne peut contredire que l'environnement est un sujet fondamental à notre époque et pour l'avenir de notre planète. Et pourtant.... Tapez sur un moteur de recherche quelconque "journalisme environnemental" ou "journalisme vert", peu en sortira. Vous allez me dire que cela n'est guère surprenant avec le peu d'intérêt porté par nos politiciens et nos concitoyens à la question. Pas faux. En pleine crise économique où tous nous luttons pour conserver nos acquis professionnel, matériel, etc... l'écologie semble être redevenue la cinquième roue du carrosse. Je ne voudrais pas effrayer outre mesure, mais ce schéma de désintérêt est assez caractéristique de celui des pays en voie de développement... tout cela n'est pas très rassurant.

Il faut néanmoins rester optimiste, en fin d'année, avec la conférence du climat qui doit se tenir à Paris, nous devrions raisonnablement penser que l'information sur l'environnement et plus particulièrement sur le réchauffement climatique devrait déborder de nos médias habituels. Même si ces derniers n'ont pas saisi l'occasion avec la conférence que vient de tenir les différents ministres de l’Écologie et de l'Environnement africains au Caire. Ah... vous ne le saviez pas? A dire vrai cela m'aurait complètement échappé si je n'avais fait quelques recherches sur la question. Les 4 et 5 mars derniers se sont réunis au Caire les ministres concernés mais aussi la Française Annick Girardin secrétaire d’État au développement et à la Francophonie. Petit clin d’œil au passage pour rappeler que nous fêterons la Fête de la Francophonie le 20 mars, c'est-à-dire vendredi. Il serait d'ailleurs intéressant de comprendre pourquoi les plus hautes autorités de l’État associent la Francophonie avec le développement durable. Il est vrai que l'Organisation Internationale de la Francophonie détient en son sein un Institut de la Francophonie pour le développement durable lui aussi malheureusement peu connu en dehors des spécialistes, fait regrettable puisqu'il est riche en informations. Mais revenons à cette conférence au Caire qui a si peu fait la une des journaux français pourtant peu de temps après l'appel de Manille du président Hollande le 26 février. Une fois acquis que le dérèglement climatique est source de pauvreté et de conflits et que là aussi l'Afrique a un rôle fondamental à jouer, il n'aurait par conséquent pas été inintéressant de s'intéresser à l'événement. Même s'il est vrai que le rendez-vous de New York en septembre 2014 et surtout évidemment celui de Paris cette année ont été et devrait être les deux principaux points d'orgue du sujet qui nous concerne. Enfin ce n'est pas moi qui le dit, c'est Annick Girardin à ses homologues africains... ils ont dû apprécier à leur juste valeur. Pourtant que ce soient les ministres africains qui se réunissent sur cette question ne devrait pas passer inaperçu. Le continent longtemps considéré comme en voie de développement a semble-t-il décidé de s'impliquer dans l'environnement. Il était temps et c'est très bien ainsi. Car pour l'heure, il est manifeste que l'Afrique représente une sorte d'organe vitale de notre planète et sans elle, peu pourra se faire. Jusqu'alors occupée et pour certains pays toujours préoccupés par des questions qui ont pu pendant un certain temps paraître plus fondamentales, l'Afrique prend enfin conscience de l'importance des thématiques environnementales. Puisqu'encore une fois liées à tous les autres sujets tels que l'économie, les conflits qu'ils soient d'ordre sociaux ou frontaliers voire carrément de survie comme pour le cas très récent du Vanuatu. Désormais le développement durable doit être vécu comme un outil efficace pour plus de solidarité et de justice dans le monde. Oui, cela fait un peu bateau je vous le concède et pourtant c'est vrai.

Le désintérêt ou l'incompréhension de nos politiciens et de nos concitoyens pour les questions écologiques devraient nous alarmer. Alors que l'Europe et la France s'éloignent de ces questions de survie de notre planète, l'Afrique en général et certains pays en particulier les intègrent désormais dans leur politique générale comme n'importe quels pays développés. La tendance ne peut être ignorée.

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