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Quand l'argent public se fait rare, les abus sont encore plus injustifiables…
Publié le 18 mars 2015 par Gezale100 000 euros pour rénover des boiseries. Ce n’est pas un crime mais c’est excessif. En révélant le montant de la dépense engagée par le directeur de Radio France, Mathieu Galet, pour l’aménagement de son bureau de la maison ronde dont le programme de restauration (de la maison) court jusqu’en 2018, Le Canard Enchaîné fait son travail. Il informe les citoyens que nous sommes des caprices, des envies, des usages abusifs des fonds publics.
Bien qu’elle reconnaisse la véracité de la somme avancée par le Canard Enchaîné, la direction de la Maison de la radio avance comme excuse une absence d’entretien depuis 1963 ! On se souvient que l’inauguration de cette Maison de la radio par le général De Gaulle avait été l’occasion de fêter un gaullisme des grands travaux propice à encourager le sentiment national…mais comme souvent pour les bâtiments publics, même prestigieux, les exécutifs prennent plus de temps et mettent moins d’argent dans l’entretien et les nécessaires travaux leur permettant de franchir les ans.
Mathieu Galet n’est pas n’importe quel président. Il est jeune, a la tête aussi bien faite que la taille et j’imagine qu’il ne souhaite pas s’encombrer avec les détails de l’intendance qui, selon la célèbre formule, suivra. D’autant plus qu’il s’agit d’un argent collectif…mais la situation prend une tournure moins sympathique à l’heure des restrictions budgétaires, des suppressions d’emplois et donc des menaces qui pèsent sur certains personnels. Dans ces conditions, ces travaux payés cher risquent de susciter de la grogne et de l’irritation. Le contexte ne se prête pas à l'excuse…
Enfin, l’affaire Galet n’est rien comparée aux soupçons pesant sur le couple Balkany. Il semblerait, tout de même, que le parquet financier de Paris arrive au bout de ses peines puisque l’Assemblée nationale doit dire, aujourd’hui, si elle accepte de lever l’immunité parlementaire du maire de Levallois. Les juges d’instruction souhaitent pouvoir user de mesures coercitives à l’égard de Patrick Balkany suite à des découvertes intéressantes et des témoignages parlants sur les titres de propriété du couple «Thénardier ». Si cette immunité est levée, ce sera le début (ou la poursuite) d’un nouvel épisode des sarko-boys…