Cette première série de six bouteilles est décevante (commentaires d'hier et d'aujourd'hui). Seuls deux vins s'en sortent honorablement. Des réductions soufrées importantes qui anesthésient tout ou partie de la palette aromatique, des élevages très soutenus, voire excessifs déséquilibrent les vins et n'apportent que peu de plaisir à ce stade de la dégustation. Il semble que certains producteurs qui craignent l'oxydation prématurée (phénomène très souvent évoqué dans les médias du vin, professionnels ou amateurs) de leurs vins blancs aient recours à des doses importantes de soufre (à la vigne et/ou au chai). Les vins perdent leurs qualités aromatiques (arômes floraux en premier), et n'ont plus le charme, la subtilité, l'équilibre, et l'harmonie que l'amateur-dégustateur attend d'un vin blanc bourguignon.
Les six vins ont été regoûtés 24 heures plus tard, après avoir été conservés au frais. Pour les vins les moins séduisants aucune amélioration n'est à noter, on pourrait même dire qu'ils l'étaient encore moins. Le vin (Mâcon Verzé 2010) de Nicolas Maillet s'est bien tenu (aromatique un peu plus discrète) et le Saint- Aubin « En Rémilly » de Marc Colin s'est goûté un petit cran au-dessus de la veille.
Chassagne-Montrachet : François Carillon : Clos Saint Jean (Premier Cru) 2012
La robe or clair est brillante. Le nez ouvert évoque la pêche (peau et chair), avec des notes légèrement grillées et soufrées. La bouche est veloutée en attaque, charnue dans un centre souligné par une acidité assez vive, et des fruits discrets avec des notes de soufre. La finale est déséquilibrée, dissociée (acidité/ alcool), amère, peu expressive (aromatique). Noté 10, moyenne du groupe 11,92
Meursault : Ropiteau : Perrières (Premier Cru ) 2005
La robe est dorée ; l'olfaction est ouverte et capiteuse, avec des arômes de fruits jaunes, d'épices, et un élevage soutenu (grillé, torréfié, caramel). La bouche est riche, opulente, puissante, très marquée par l'élevage, peu expressive aromatiquement. La finale est appuyée, très soutenue, avec un fond de fraîcheur, mais dominée par un élevage qui paraît excessif. Noté 12, moyenne du groupe 13,6
Saint Aubin : Marc Colin : En Remilly ( Premier Cru) 2011
La robe offre un teinte or clair. Le nez est élégant et net, avec des arômes de fruits blancs et d'agrumes, nuancés de notes florales, de léger tilleul, avec un élevage de belle qualité (noisettes et légère frangipane). La bouche est élégante , allongée, délicatement charnue, plus pleine et plus ample dans une centre rehaussé de fruits expressifs. la finale est fraîche, tonique, allongée, fruité, florale et saline. Noté 15,5 moyenne du groupe14, 56
Posté par Daniel S à 00:01 - Vins de Bourgogne - Commentaires [0] - Permalien [#]