La Rose et la Tour
Serie :
Genres : Romance Historique
Editeur : Milady
Collection : Pemberley
Publication: 20/ 03/ 2015
Edition: Numérique
Pages : 640
Rating:
- Chroniqué par SHIE CASTEE
Lu en partenariat avec
- Milady -
En 1715, le comte de Nithsdale rejoint la rébellion jacobite écossaise. Accusé de trahison, il est emprisonné à la Tour de Londres où il attend son exécution.
Deux siècles plus tard, Jane Granger se fiance avec Will, un descendant des Nithsdale. Lorsque Will tombe dans le coma, Jane fait le serment de le sauver. Par un caprice du destin, elle se retrouve plongée au cœur du XVIIIe siècle et est convaincue que Will se réveillera si elle parvient à libérer le comte de Nithsdale. Mais elle rencontre alors un séduisant lord qui pourrait bouleverser sa vie dans le passé comme dans le futur…
Et a mon gout, j’en aurais bien aimé encore un peu plus tant je l’ai aimé…..
Pour le coté « technique «, le style de l’auteur est très plaisant a lire, très compréhensible, et surtout le livre est bien traduit.
Autant j’ai détesté la couverture que je trouve quelconque et j’aurais surement passé mon chemin si le résumé ne m’avait autant intrigué… J’adore les livres qui mêlent les romances historiques et les voyages dans le temps, surtout quand le tout est bien mené (à mon gout) comme la série du « cercle de pierre » de Diana gabaldon ou la série des highlanders de K.M. Moning. Bref, la barre était haute placée, maintenant que le sujet me plaisait, il fallait que le livre soit a la hauteur de mes espérances….
Dans les premières pages du livre, l’auteur nous fait découvrir un jeune apprenti forgeron qui est embauché pour devenir bourreau à Londres.
Puis on fait connaissance avec le conte de nithsdale. Celui-ci fait ses adieux à sa femme Winifred, il part combattre les anglais avec la rébellion Jacobite Ecossaise. Faute de commandements compétents, de renforts qui n’arrivent pas, d’une armée composée de paysans et non de soldats de métiers, celui-ci est fait prisonnier et envoyé à la tour de Londres en attente de son jugement en compagnie d’autres officiers.
1978. Jane est visite Londres. Elle vient de se fiancer avec Will, brillant scientifique au corps d’athlète, spécialiste des lignes d’énergies parcourant le monde.
Et Jane de se poser des questions sur son amour… Pourquoi n’a-t-elle pas des étoiles dans les yeux quand Will l’embrasse ? Ont-ils les mêmes attentes dans la vie ? Pourquoi ne l’aime t’elle pas autant qu’il l’aime ?…
L’auteur nous fait partager les interrogations de Jane, ses doutes, son cheminement dans sa réflexion amoureuse jusqu’à l’accident qui plonge Will dans le coma.
Jane se retrouve impuissante devant ce malheur, prise entre ses beaux parents qui veulent récupérer Will pour le rapatrier aux états unis, son désir de rester auprès de lui, et son intuition que pour le sauver, il faut qu’elle réalise le vœux de son fiancé : aller a Abers rock en Australie, centre névralgique des lignes d’énergie, l’escalader et y graver leurs prénoms.
Convaincue par le bien-fondé de son intuition par un mystérieux voyant, elle vole vers l’Australie escalader la montagne rouge….. et, happée par la ligne de leys, elle se retrouve en 1715, dans le corps de Winifred. Partageant ses pensées, connaissances et souvenirs, elle comprend vite que pour réveiller le Will de 1978, elle va devoir sauver William de nithsdale , son ancêtre.
Et je vais arrêter de vous raconter le livre ….
L’auteur à un style d’écriture assez particulier et loin d’être désagréable à lire. Elle décrit beaucoup de petites choses de la vie quotidienne – les pots de chambre, la toilette par ex – ce qui rend l’histoire encore plus réelle. Elle arrive a mêler agréablement et de façon assez subtile les réflexions de Jane , femme moderne, et celles de Winifred, contesse du 18ème.
Elle jongle avec brio sur les differents personnages , et les differentes epoques sans lasser, tout en faisant avancer l’histoire….
Mais la romance dites vous ?…. Je me suis posee aussi la question. Il y a la romance de
Jane et Will en 1978… Bien qu’à sens unique …. Alors comment glisser une romance alors que votre heroine est coincée dans le corps d’une autre, mariée de surcroit et que l’on va justement sauver son mari ? Hé bien, l’auteur y arrive tout en simplicité et délicatesse, à l’image de l’époque….
Voila enfin les étoiles et les sensations que cherchait Jane ….
Le livre m’a bien plu car assez différent dans l’écriture et le style des romance habituelles.
L’auteur a réussi à mélanger agréablement aventure, romance, voyage dans le temps, et histoire pour mon plus grand bonheur. Elle résoud assez simplement mais de façon assez ingénieuse les problèmes que rencontre son héroïne et termine sur un happy end comme je les aime bien qu’un peu rapide a mon gout, j’en aurais voulu un peu plus comme d’habitude….
Voila … je terminerais en vous souhaitant une très bonne lecture … Merci à Milady et Aurélia pour le service presse.
(Jane se retrouve dans le corps de Winifred, en 1715. )
Des femmes pépièrent au loin avec enthousiasme, puis l’une des voix se détacha en une exclamation ferme malgré son timbre agréable.
— Elle s’est évanouie ! Vite Cecilia, allez chercher les sels !
L’odeur nauséabonde de l’ammoniaque réveilla Jane en sursaut, puis elle toussa et crachota en repoussant les mains secourables qui s’agitaient autour d’elle. Derrière un voile nébuleux, elle remarqua qu’elle portait des manches à volants et s’en étonna.
— Elle revient à elle, Mary, grâce au ciel !
À ces mots, la jeune femme reprit son souffle et ouvrit de grands yeux ébahis.
— Où suis-je ? s’enquit-elle.
Deux femmes l’entouraient de leurs soins. Elle ne connaissait ni l’une ni l’autre. Pourquoi portent-elles des costumes d’époque ? se demanda-t-elle en clignant des yeux. Pourquoi me regardent-elles avec cet air inquiet ? L’une d’entre elles lui tenait la main.
— Vous vous sentez mieux ? s’enquit cette dernière.
Elle avait les yeux couleur chocolat et une épaisse chevelure noire séparée en deux par une raie au milieu. Le tout était approximativement ramené en arrière sous une petite coiffe de lin à volant de dentelle d’où s’échappaient quelques petites mèches bouclées autour d’un visage plutôt carré. Jane la trouva plus coquette que jolie. Son amie, en revanche – celle qui tenait l’horrible bouteille –, arborait, par contraste, un visage de poupée, avec ses grands yeux bleus, ses cheveux couleur de blé et son sourire à damner un saint. Elle avait ramené ses cheveux délicatement en arrière et ne portait pas de coiffe. Toutes deux ressemblaient à des actrices de films d’époque. Malgré son trouble, Jane se désintéressa des deux femmes pour tourner son attention vers les lambris, la cheminée en pierre sculptée et les rayonnages de livres qui tapissaient la pièce. L’odeur dominante – hormis celle du bois dans l’âtre et celle, persistante, de l’ammoniaque – était celle du cuir, sans doute à cause de la reliure en pleine peau des ouvrages.
— Où suis-je ? répéta Jane.
— Dans la bibliothèque, ma chère soeur, répondit son hôtesse au visage poupin.
Elle ne portait ni maquillage, ni bijoux, mais une robe d’un grand raffinement que l’atelier costumes de la BBC aurait sans doute volontiers récupérée.
— Qui êtes-vous ? s’enquit Jane à mi-voix.
— C’est moi, ma chère Winifred, Mary. Ne me reconnaissez-vous pas ? Vous vous êtes évanouie. C’est une nouvelle terrible, je sais, mais vous devez garder courage.
— Will…, commença Jane.
— Oui, Winifred chérie, nous sommes au courant, l’interrompit la fille à la coiffe. Je vous en prie, ne vous agitez pas. Ç’a été un terrible choc. Après de pénibles moments, la mauvaise tournure qu’ont prise les événements… Mais William n’est pas blessé.
— Il s’est réveillé ? s’enquit Jane, à la fois ébranlée par son nouvel environnement et heureuse d’apprendre que son fiancé avait peut-être repris conscience.
Toutefois, sa question resta sans réponse, car ses hôtesses se tournèrent pour accueillir un visiteur qui venait d’entrer. Un grand ténébreux qui portait une longue perruque châtaine entra à grandes enjambées. Jane laissa échapper un petit gloussement mi-amusé mi-surpris.
— Il n’a que quelques coupures et contusions sans gravité, annonça-t-il d’un ton las en réponse à la question muette que lui posaient les deux amies. Cependant, la situation est grave. Ils s’apprêtent apparemment à le transférer à Londres. Jane, qui était également vêtue à la façon d’antan, fut chagrinée de constater que son corsage dévoilait presque entièrement sa poitrine. De plus, elle était gênée par une structure en triangle inversé recouverte de tissu brodé ayant pour fonction de maintenir la robe fermement en place contre sa poitrine. Pour couronner le tout, on l’avait allongée sur une méridienne.
C’est sûrement un rêve ! pensa-t-elle, mais jamais ses rêves n’avaient semblé aussi réalistes.
— Pourquoi Will est-il de retour à Londres ? Il devrait être aux…
— Il n’y est pas encore, ma soeur, l’interrompit Mary. Il est en route avec l’armée anglaise. Promettez-moi de ne pas vous inquiéter. Vous êtes terriblement affaiblie, et vous savez que nous nous sommes fait un sang d’encre pour vous.
Très bien, c’est un rêve ! trancha Jane intérieurement, au comble du désarroi. Ce ne peut être qu’un rêve ! Il faut que je me réveille !
Elle essaya, mais sans succès.