Bingo, c'est un môme des rues de Kibera, un bidonville de Nairobi. Il a 15 ans, fait 1 mètre 20, est débrouillard et court vite. Il met ses jambes au service du trafic de drogue en faisant la navette entre dealers et clients. Un soir, l'équilibre précaire de son quotidien bascule lorsqu'il est témoin du meurtre d'un parrain local de la drogue par l'un de ses lieutenants.
Soyons honnêtes, la quatrième de couverture est alléchante et le roman un peu décevant. L'auteur, dans le style parlé teinté de naïveté et de réalisme, n'hésite pas à emmener le lecteur dans de nombreuses directions. Et c'est notamment l'une des raisons qui m'ont fait décrocher du récit. Entre guerre intestine dans le milieu de la drogue, corruption policière, misère, sida, marché de l'art et légendes locales, le fil narratif est distendu et je n'ai pas eu besoin d'attendre trop longtemps pour me lasser et me perdre. Le portrait d'une jeunesse kényane livrée à elle-même, confrontée à la violence et à la misère n'est pas inintéressant et les intentions sont bonnes mais je suis loin d'être convaincue par le résultat.