Plus de sport, moins de tabac et la lutte contre l’obésité font partie des priorités de l’Organisation Mondiale de la Santé. Favoriser une alimentation biologique devrait faire partie de cette démarche. Et nous avons de très bonnes raisons de l’affirmer.
Le retour à la nature n’est pas une mode. Notre instinct de survie est le plus fort et nous prenons conscience que nous devons protéger notre planète et respecter notre corps. Par ailleurs, l’industrie alimentaire ne fournit pas toujours des aliments de la meilleure qualité nutritionnelle.
Plus de vitamines…
L’agriculture intensive appauvrit les sols et nos aliments sont de moins en moins riches en vitamines. Les travaux du Pr Henri Joyeux (faculté de médecine de Montpellier) à ce sujet sont sans appel. Il a montré que les aliments biologiques contiennent entre 4 et 10 fois plus de vitamines et oligo-éléments que les aliments issus de l’agriculture intensive. Par goût, nos enfants mangent peu de légumes et de fruits. C’est pourquoi l’utilisation de produits biologiques peut éliminer certaines carences et favoriser leur croissance et leur santé.
… et moins d’allergies
Au-delà de cette carence en vitamines les aliments non biologiques apportent de nombreuses molécules chimiques au premier rang desquelles figurent les pesticides. Ces pesticides, même s’ils ne sont pas très toxiques individuellement deviennent problématiques parce qu’ils sont nombreux à se retrouver dans notre assiette. C’est cette « soupe » de molécules chimiques qui sont à risque pour notre santé. Ils vont aussi faire réagir notre système immunitaire ainsi que le cerveau. Il est largement admis aujourd’hui que la présence de pesticides mais aussi de certains engrais favorisent le développement des allergies chez l’enfant (et l’adulte). On suspecte également une relation entre la maladie de Parkinson et la consommation de fruits traités. Bien sûr, on peut laver soigneusement les fruits et les légumes et bien les éplucher avant de les consommer. Mais le faites-vous systématiquement ?
Un coût non négligeable
Le bio coûte plus cher, parfois beaucoup plus cher. La différence n’est peut être pas toujours justifiée mais nous devons également devenir responsables. Si certains fruits et légumes sont vendus à bas prix dans les supermarchés, c’est que les agriculteurs gagnent peu d’argent et qu’ils sont incités à produire plus à moindre coût. Produire des aliments de qualité représente un coût et ce dernier doit être équitablement réparti. Il est normal, que nous consommateurs, payons le prix de cette qualité. Notre santé y gagnera mais l’avenir de notre planète est également en jeu. Si nous favorisons les productions intensives, nous appauvrissons la terre et justifions l’utilisation des organismes génétiquement modifiés dont le risque pour les générations à venir n’est absolument pas maîtrisé.
Les aliments biologiques prioritaires
Pour optimiser votre santé et celle de vos enfants, certains aliments doivent plus particulièrement être issus de l’agriculture biologique. Si vous pouvez consommer les légumes de votre jardin ou si vous connaissez un petit producteur local qui n’utilisent pas de pesticides, c’est parfait. Sinon, voici les principaux aliments à choisir en « bio » :
- Les huiles et les oeufs avant tout, car les produits chimiques se concentrent dans les aliments gras.
- Les fruits, surtout ceux qu’on épluche difficilement comme les abricots, les prunes, certaines pêches et brugnons.
- Toutes les céréales complètes. En effet, si vous choisissez du pain ou du riz complet, vous allez consommer l’enveloppe de la céréale. Or c’est justement cette enveloppe qui est arrosée de pesticides et d’engrais.
Paradoxalement, il est préférable de manger du pain blanc que du pain complet quand vous ne le choisissez pas biologique !
- Certains légumes facilement riches en dioxines ou autres produits chimiques comme les épinards, l’oseille ou les carottes ou ceux cultivés sur béton (hors sol) comme les tomates.