Le wearable soft robotic sera-t-il la nouvelle avancée pour aider les personnes âgées à se déplacer ? À l’université de Bristol on y croit et le projet semble convaincre la communauté scientifique.
Bras robotiques et autres jambes bioniques mis à part, le monde de la robotique n’en finit pas de vouloir intervenir sur le corps humain. Voulant dépasser ces projets très intrusifs, le Dr Jonathan Rossiter de l’université de Bristol travaille sur des wearables “soft robotic”. Une sorte de pantalon qui aiderait à se déplacer. Au lieu d’un appareil lourd collé au corps, le dispositif prendrait la forme d’un vêtement léger qui, grâce aux techniques de la robotique, serait à même d’aider les personnes souffrant de problèmes de mobilité à marcher. A fortiori le wearable pourrait même aider les handicapés moteurs. Pour l’utilisateur, un système de contrôle s’adapterait à la force de ses muscles et une alerte pourrait être envoyée aux secours en cas de problèmes.
#DidYouKnow 14% of people in the UK have a mobility impairment
— Enham Trust (@EnhamTrust) 8 Mars 2015
La fondation Enham souligne l'importance des problèmes de mobilité au Royaume-Uni qui concerneraient 14 % de la population
Comme une seconde peau, le wearable soft robotic allierait les travaux de la robotique pour exercer une force égale à celle des jambes en bonne santé avec les techniques du wearable pour rendre le “pantalon intelligent” à la fois léger et aisément enfilable. En fait le professeur et son équipe se basent sur les travaux récents de la “soft robotic”, discipline voulant créer des composants robotiques plus flexibles afin d’obtenir des robots à la démarche plus souple et plus naturelle.
“C’est la première fois que les technologies de ‘soft’ robotique sont utilisées dans un seul et même dispositif pour faire face aux nombreux besoins en terme de rééducation et de santé.” explique le Dr Jonathan Rossiter dans le communiqué de presse de l’université. On était en effet habitué aux différents systèmes d’alerte en matière de santé mais les travaux du professeur anglais vont plus loin. Le “smart trousers” ou pantalon intelligent comme il n’hésite pas à l’appeler tente non plus de prévenir les chutes comme veulent le faire d’autres wearables, mais de les guérir.
D’une durée de trois ans, les recherches débuteront en juillet 2015. Elles ont déjà réuni 2 millions de livres sterling d’investissement (2,8 millions d’euros) des universités de Bristol, Nottingham, Leeds ou encore Southampton. Même s’ils démarrent avec un tel appui de la communauté scientifique, les travaux doivent encore convaincre les personnes âgées elles-mêmes de laisser une machine guider leurs pas.