Blogueur, journaliste, médias sociaux et autres contrariétés ; ça pourrait être le titre d’un polar. On est beaucoup à en parler, sur les vieux zincs ou sur le web comme ici, là ou encore par là. Questions de légitimité, de compétence, et de répartition des rôles.
Brodeur vient de faire une étude très pertinente sur la relation d’amour / haine entre journalistes et nouveaux médias. Les conclusions sont disponibles ici. On voit aussi comment les 2 entités s’observent et s’inspirent…
Quelques points intéressants :
“Over half of all reporters from all beats said social media and blogs are having a positive influence on the editorial direction of reporting (…) However, well over two-thirds of political reporters (77 percent) and half of lifestyle reporters (53 percent) said social media had a negative impact on the tone of coverage in their area, though healthcare, travel and technology reporters were more likely to say the opposite:”
Si on accepte le fait que le web 2 est plus une question d’usage que de technologie, on peut s’amuser à faire une petite chaine de valeur (Porter) de la production de l’information :
On se rend compte que journalistes et blogueurs ne sont pas si différents : c’est au niveau de l’opération que le journaliste spécialisé dans son domaine va apporter sa valeur ajoutée, son savoir, et surtout son temps afin de transformer les données-bruits (quoique certains blogueurs quasi professionnels y consacrent une partie importante de leurs temps) et au niveau du filtrage entre envoi aux rédactions et diffusion de l’article (quoique là aussi, avec l’éditorialisation des contenus, des blogueurs se relisent, se corrigent, améliorent leurs articles, bref partagent leurs savoirs).
A continuer donc…