Deux variations autour de cette violence gratuite qui pollue le quotidien et laisse chez les victimes des traces indélébiles, bien plus psychologiques que physiques. Rien de spectaculaire, juste des petits riens pouvant en apparence ne pas sembler d’une extrême gravité, mais emplis d’une insupportable bêtise. Le pire dans cette forme de violence insidieuse reste l’incompréhension. Une incompréhension qui ne permet pas de digérer les événements et d’aller de l’avant : « Aussi, je voulais comprendre. Tellement ! J’en avais besoin, je le sentais. Comprendre en moi. A l’intérieur. »
Beaucoup de finesse dans la façon d’aborder un sujet aussi sensible. Suffisamment de tact pour engendrer chez le lecteur l’indignation sans dramatiser lourdement et jouer à outrance sur la corde sensible. Peu de pages, peu de mots mais beaucoup d’effet, tout ce que j’apprécie en somme.
Un beau jour de François David. Le muscadier, 2015. 60 pages. 6,90 euros.
Et comme chaque mardi (ou presque), c'est une lecture jeunesse que je partage avec Noukette.