J'ai vu ce film, LE MEILLEUR (The natural) (clic), aux alentours des années LA CINQ, celles de Jean-Claude Bourret, de Berlusconi et du fric à paillettes. LE MEILLEUR, le base-ball, Robert Redford le magnifique, l'histoire d'un échec qui finit bien, un super-man de la batte qui passe à côté de sa vie de champion pour cause de blessure par balle avant de finir par les retrouver. La balle, sa vie, la gloire. WONDERBOY. Roy Hobbes. Film lumineux et enthousiasmant pour quiconque pratique le sport de haut niveau. Comme moi. Film très hollywoodien avec une fin qui rigole et des amants qui s'aiment de petits bisous dans le cou. Dieu que Robert Redford est beau, la justice n'est décidément pas de ce bas monde. Je parle pour vous. Moi j'ai un physique.
Je viens de finir LE MEILLEUR (The natural) de Bernard Malamud, enfin traduit en français, je suis nul en anglais, livre dont s'inspire le film de Levinson. Comment dire. J'ai bien aimé. De la couverture qualité XXXL avec un superbe dessin à l'écriture traduite de Malamud c'est un plaisir dont on ne sort pas indemne. Onctueux, soyeux, noir et profondément désabusé sur la nature humaine, le sport et la société. Un livre sombre. Très sombre. Limite obscur parfois, je l'avoue, à quiconque ne maîtrise pas les règles du baseball même si le traducteur a fait l'effort d'un petit glossaire en fin d'édition. Malamud fait partie des auteurs classiques américains, prix Pullitzer, une source d'inspiration pour Philippe Roth excusez du peu. Son style au scalpel, précis, technique, dérive parfois sur une poésie des mots, comme dans ces scènes décrites à la perfection fantasmatique, celles où Roy Hobbes est victime d'une intoxication alimentaire et hallucine.
Amis sportifs, si je ne vous ai pas convaincu d'acheter LE MEILLEUR (The natural) de Bernard Malamud c'est que vous ne savez pas lire. Bouhhhhhhhhhhhhhhhhhh. Nan j'déconne. Je sais bien que vous n'avez pas le temps cette semaine, vous devez étudier les programmes électoraux des candidats aux élections départementales 2015.
Bonne lecture.
| Le Meilleur, (The Natural), traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Josée Kamoun | Ed. Rivages, 302 p., 21,50 €.
Et pour une vraie critique littéraire avec des mots dessus : http://www.telerama.fr/livres/le-meilleur-et-l-homme-de-kiev,122069.php