Sténose de la valve aortique – ou une sténose aortique – se produit lorsque la valve aortique du coeur se rétrécit. Ce rétrécissement empêche la vanne de s’ouvrir complètement, ce qui entrave la circulation sanguine de votre cœur dans l’aorte et au-delà pour le reste de votre corps.Lorsque la valve aortique est obstruée, votre cœur doit travailler plus fort pour pomper le sang dans votre corps. Finalement, ce travail supplémentaire limite la quantité de sang qu’il peut pomper et peut affaiblir le muscle cardiaque, conduisant à des symptômes tels que la fatigue et des étourdissements.Si vous avez une sténose sévère de la valve aortique, vous aurez généralement besoin de chirurgie pour remplacer la valve. Sans traitement, une sténose de la valve aortique peut entraîner de graves problèmes cardiaques.Source iconographique et légendaire: http://cliniquemedecine.com/la-stenose-valvulaire-aortique.html
Sur la base des résultats préliminaires de l’étude Implantation transcatheter de valvules aortiques (PARTNER) [« Placement of Aortic Transcatheter Valves » dans le texte] (TAVR), le remplacement transcatheter des valvules aortiques est traitement approuvé chez les patients atteints de sténose aortique sévère qui ne peuvent être opérés. Cependant, il n’existe que peu de données concernant les résultats à long terme chez ces patients.Nous avons effectué cet essai randomisé contrôlé dans 21 centres d’excellence spécialisés dans les valvules aortiques au Canada, en Allemagne, et aux États – Unis. Nous avons recruté des patients atteints de sténose aortique symptomatique sévère non opérable, et les avons répartis de manière aléatoire (1:1) pour subir l’implantation d’une valvule aortique par voie transfémorale TAVR oule traitement standard, souvent une valvuloplastie aortique par ballonnet. À la fois les patients et leurs médecins traitants avaient accès au tableau de randomisation. La randomisation était effectuée selon une méthode centralisée, les sites n’étant informés de la constitution des groupes qu’une fois les patients dépistés et inclus dans la base de données, consentements déposés. Le critère principal d’évaluation était le taux de mortalité toutes causes confondues à 1 an dans la population en intention de traiter ; ici, nous présentons les résultats pré-spécifiés après 5 ans. (…).
Nous avons dépisté 3 015 patients, dont 358 ont été recrutés (âge moyen 83 ans, risque de mortalité prévisionnel : 11,7% - selon la Society of Thoracic Surgeons-, proportion de femmes : 54%). 179 ont été assignés au traitement TAVR et 179 au traitement standard. 20 patients sont passés du traitement standard au traitement TAVR, et 10 ont quitté l’étude ; le nombre de patients restant à 5 ans s’établissant à six, dont cinq avaient subi un remplacement de valvule aortique indépendamment de l’étude. Le risque de mortalité toutes causes confondues à 5 ans était de 71.8% dans le groupe TAVR versus 93.6% dans le groupe de traitement standard (hazard ratio 0.50, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.39-0.65 ; p<0.0001). À 5 ans, 42 (86%) des 49 survivants du groupe TAVR présentaient des symptômes de classe 1 ou 2 - selon les critères de la New York Heart Association – en comparaison de trois patients (60%) des cinq du groupe de traitement standard. L’échocardiographie effectuée post TAVR a montré des effets hémodynamiques bénéfiques durables (surface de valvule aortique évaluée à 1.52 cm2 à 5 ans, gradient moyen 10.6 mm Hg à 5 ans), sans aucun signe de détérioration structurelle de la valvule.
La TAVR apporte un bénéfice significativement supérieur que le traitement standard, pour le traitement de la sténose aortique non opérable. La TAVR devrait donc être fortement prise en considération chez les patients qui ne peuvent être candidats à une chirurgie de remplacement de valvule aortique, avec pour but l’amélioration de leur survie et de leur statut fonctionnel. Une sélection appropriée, des patients devrait aider à maximiser le bénéfice de la TAVR et réduire la mortalité due aux comorbidités graves. Prof Samir R Kapadia MD et al, dans The Lancet, publication en ligne en avant-première, 15 mars 2015
Financement : Edwards Lifesciences
Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ