C’était une soirée rue Camille Flammarion, à Paris. Dans les locaux de la Compagnie Résonances. Un rendez-vous mensuel où je ne peux malheureusement pas me rendre chaque mois. Un musicien et deux poètes y sont invités.
Le musicien, en février, était Maxime Perrin. Un accordéoniste. Des touches comme du verre, un instrument fascinant. Qui ne demande qu’à s’exprimer. Déjà les mains le parcourent, y cherchent le chemin, chaque fois différent, et bientôt en extraient des sons pleins, lumineux, accordés aux mots qui viennent d’être prononcés, les prolongeant comme le ferait le silence, car cet accordéoniste fait résonner les mots, les ondes, les mondes. Et nous emporte dans un jardin secret que lui seul connaît, qu’il partage volontiers, où nous cueillons des couleurs, où nous sentons des parfums, où nous surprenons des papillons et des oiseaux qu’un souffle fera chanter. La nuit tombait et l’accordéon de Maxime Perrin la nappait de lumière.
(photo Carole b)