Une source du ministère russe de la Défense a déclaré ce mardi que Moscou va déployer des bombardiers Tupolev 22-M3 en Crimée dans le cadre d’exercices militaires afin de mettre à l’épreuve la réactivité des dizaines de milliers de soldats russes déployés dans tout le pays.
Cependant, cette source n’a pas spécifié la date exacte de ce déploiement de bombardiers.
Ce test militaire soudain, ordonné par le président russe, Vladimir Poutine, survient alors que les tensions entre la Russie et l’Occident augmentent en raison de la crise en Ukraine.
Plus de 40 000 soldats ont été déployés en Russie, une démonstration de force face à une menace potentielle des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN, étant donné que Washington a déployé des milliers de soldats dans le nord de l’Europe pour y mener des exercices militaires avec les États de la mer Baltique membres de l’OTAN.
La Russie a déjà déployé des bombardiers Tupolev en Crimée par le passé. Cette péninsule de la mer Noire était utilisée pour soutenir la marine russe pendant l’ère soviétique.
L’annonce de Moscou survient alors que la Crimée fête cette semaine son premier anniversaire depuis sa réunification avec la Russie, décidée lors d’un référendum en mars 2014 quand le gouvernement légitime de Kiev a été renversé l’an passé par les forces anti-russes.
Simferopol – Le président de la Crimée russe (centre, premier plan) participe à un rassemblement pour fêter le premier anniversaire du vote organisé en Crimée pour quitter l’Ukraine et rejoindre la Russie (photo : AFP)
Ce coup d’État avait notamment déclenché un conflit armé sans précédent dans l’est et le sud-est de l’Ukraine. Un conflit qui a coûté la vie à plus de 6 000 personnes.
Dimanche dernier, Poutine a déclaré dans un documentaire que depuis le tout début de la crise ukrainienne, Moscou était prête à faire usage de son armement nucléaire si la situation l’exigeait.
Le 12 février, tous les espoirs furent revigorés lorsque les dirigeants de la Russie, de l’Ukraine, de l’Allemagne et de la France sont parvenus à trouver un accord sur le cessez-le-feu. Un accord conclu à Minsk, capitale de Biélorussie, qui avait pour objectif de mettre un terme au conflit dans l’est de l’Ukraine.
Cependant, des affrontements épisodiques ont continué à se produire malgré les affirmations du gouvernement ukrainien et des forces pro-russes qui prétendent respecter la trêve.
Les gouvernements occidentaux accusent la Russie d’interférer dans le conflit. Moscou réfute ces accusations et affirme que le gouvernement de Kiev, soutenu par les Occidentaux, devrait cesser de violer les droits de la population russophone de cette partie de l’Ukraine.
Source : QuenelPLUS