« Nous avons décidé de stopper les opérations militaires dans la province de Salaheddine afin de réduire les pertes dans les rangs de nos forces héroïques (…) et de préserver les infrastructures qui n’ont pas été détruites » a ainsi déclaré, le 16 mars, Mohammed al-Ghaban, le ministre irakien de l’Intérieur. « Nous contrôlons la situation et nous choisirons le moment opportun pour attaquer l’ennemi et libérer le secteur », a-t-il ajouté.
Auparavant, le vice-ministre de la Défense, Ibrahim al-Ilami, ainsi que le général général Abdelwahab Al-Saadi, un des responsables de l’opération, ont demandé un appui aérien pour aider les forces irakiennes, dont la progression dans Tikrit est freinée par des tireurs embusqués et des engins explosifs.
Seulement, la coalition internationale emmenée par les États-Unis est réticente à effectuer des frappes aériennes en milieu urbain. Et cela afin d’éviter les dommages collatéraux qui ne manqueraient pas d’être exploités médiatiquement par l’EI. Un autre raison tient à l’implication des milices chiites et de Téhéran dans cette opération : il n’est pas question de coordonner les actions avec des officiers iraniens.
Quoi qu’il en soit, « la bataille pour reprendre Tikrit sera difficile », a avancé Jawad al-Etlebawi, porte-parole de la milice chiite Asaïb Ahl al-Haq (la Ligue des vertueux), laquelle prend part aux combats. Les jihadistes ont « ont posé des bombes dans toutes les rues, bâtiments, ponts, partout. C’est à cause de ces préparatifs défensifs que nos forces ont été stoppées », a-t-il expliqué. « Nous avons besoin de forces formées à la guerre en zone urbaine pour mener l’assaut », a-t-il aussi estimé.
Source : AlterInfo