Le ministère est prêt à abandonner les poursuites contre les banques si elles versaient chacune un milliard de dollars de pénalités. Ce n'est pas la première fois que les autorités américaines ont recours à de telles pratiques. Au final, les banques préfèrent payer des pénalités de plusieurs milliards de dollars pour avoir la possibilité de continuer à travailler sur le marché financier américain, qui leur apporte d'immenses recettes.
Les organisations publiques réglementant l'activité financière en Amérique infligent régulièrement des amendes aux banques en cas d'infraction, souvent très salées. Ces pénalités infligées aux fautifs sont une ressource conséquente pour le Trésor américain.
A cet égard, l'Europe critique régulièrement cette politique car elle estime que Washington l'utilise pour faire pression sur les concurrents étrangers au profit de ses propres banques. Mais ces reproches sont loin d'être justifiés: les organisations financières américaines se retrouvent sur le "banc des accusés" aussi souvent que leurs homologues étrangères. Des banques de trois pays font actuellement l'objet d'une enquête pour manipulation des changes: les banques britanniques Barclays Plc et Royal Bank of Scotland Group Plc, les banques américaines Citigroup Inc. et JPMorgan Chase & Co. et la banque suisse UBS Group AG.
Le déroulement des négociations est confidentiel. L'agence Bloomberg rapporte, se référant à deux sources anonymes proches des négociations, qu'il serait actuellement question d'une pénalité totale de 4 milliards de dollars.
Les banques qui travaillent aux USA doivent être prêtes à tout moment à faire face à des poursuites judiciaires. Les banques européennes réservent en permanence des sommes d'argent conséquentes pour leurs succursales américaines en cas d'amendes. Par exemple, au dernier trimestre 2014 Barclays a mis de côté 1,1 milliard de dollars à ces fins et RBS 800 millions de dollars. Les banques américaines et suisses concernées par cette enquête ont également mis de côté des sommes similaires.
Citigroup pourrait avoir à verser la plus grande somme pour les manipulations des changes. Selon les quotidiens américains, la banque a réservé presque 3 milliards de dollars pour verser les pénalités.
Source : SputnikNews