G Unit « The Beast is G Unit » [EP] @@@½
Sagittarius Laisser un commentaireL’été dernier, 50 Cent a voulu noyer le bide monstre de Animal Ambition en tentant le coup de comm’ incroyable : les G Unit se sont réunis. Affaibli après son départ d’Aftermath et Shady Records, il lui a fallu rassembler, et surtout remotiver, ses troupes, et ça, c’était pas gagné : Tony Yayo ne branle pas grand chose, Lloyd Banks n’est pas très actif non plus et Young Buck fait la gueule dans son Tennessee natal. Ces soldats que Fifty n’a cessé de vouloir s’en détacher au fil des années pour qu’ils arrêtent de vivre à ses dépends…
Pour un revirement, c’est un putain de revirement. En quelques jours (ensoleillés), tout le monde fait le paix, en particulier Young Buck qui réintègre le Guerrilla Unit tel le fils prodigue après des mois de guerre avec son sergent-chef et ses lieutenants. Un cinquième membre se greffe, Kidd Kidd, le poulain de Fifty. Et les choses se bousculent très vite (quitte à ce que 50 Cent ajourne Street King Immportal probablement pour éviter une nouvelle déconvenue) avec des multiples freestyles, concerts et un EP, The Beauty of Independance, qui paraît à la rentrée 2014, en totale indépendance sur leur structure G Unit Records. Malgré des ventes modestes, leur retour est officialisé, un retour à la case départ pour être franc. Seconde phase de cette de cette « G Union », ce nouvel EP The Beast is G Unit.
Comme le précédent, ce projet compte 6 titres mais a vendu 4000 copies de plus pour sa semaine de démarrage. 50 Cent n’a pas perdu la main pour les refrains, il gère celui du morceau d’entrée « Ballin’ » avec l’aide d’un peu d’autotune (il a fait pire par le passé) et les quatre autres compères posent leur couplet de mecs qui ont besoin de se renflouer. Comme par le passé, Young Buck impressionne en y allant jambon sur les refrains, au point de ressembler à Jay Rock. C’est avec un arrière-goût de revanche qu’il assène « I’ve got my own house » sur « I’m Grown » (produit par Da Honorable C.N.O.T.E.) quand on sait qu’il a rencontré de gros soucis avec le fisc américain. Buck a droit un titre rien que pour lui (« Bring My Bottles« ), idem pour Lloyd Banks sur « Doper Than My Last One » qui sonne bien eastcoast rap (et ça fait plaisir). Tony Yayo se remue un peu le fion sur « Boy Boy » pendant que 50 Cent s’échauffe avec son flow comme s’il faisait du cardio-training à la salle de gym sur la moitié des titres. Et le jeune Kidd Kidd s’en tire avec les honneur.
Parmi les producteurs, Swiff D et Ky Miller qui ont pas mal collaboré avec 50 ces derniers années, mais aussi Jake One et Illmind. Bien sûr on est bien loin de l’époque où Sha Money XL et DJ Whoo Kid piochaient parmi les instrus, mais ce renouveau ne fait pas de mal pour un groupe en quête de rachat. La question maintenant : à quand un album et les projets solos qui vont suivre ?