Chronique : « Les Mille et autres Nuits (T1) »
scénario de Stephen Desberg, dessin de Lereculé
Public conseillé : Adultes / adolescents
Style : Fantastique
Paru aux éditions « Le lombard », le 13 mars 2015, 48 pages, 14.45 euros
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L’Histoire
Il y a longtemps en Arabie, vivait une femme d’une grande beauté, qu’un griffon remarqua. Pris d’une passion dévorante, le griffon s’empara de la femme, mais celle-ci se refusa à lui. Dans sa précipitation et sa colère, il détruisit la beauté de la belle. Fou de tristesse, il se rendit chez un djinn maudit pour être délivré de sa passion funeste.
Le djinn fabriquât un collier unique, composé de trois pierres. Porté par de n’importe quelle femme, ce collier rendait sa porteuse dans les 3 états de la femme parfaite : belle prostitué, bonne mère et excellente maîtresse de maison.
Le griffon choisit une femme et lui offrit le collier. Il oublia jusqu’à son nom dans une nuit d’amour sans fin. Mais au matin, alors que le collier avait glissé, la femme se posa des questions et résolut à s’enfuir emportant avec elle l’étrange amulette…
Ce que j’en pense
Stephen Desberg et Henri Reculé sont de vieux routards. Après “Le dernier Livre de la Jungle” et (prolongement du classique de Kipling) et la fresque Antique “Cassio” (série en cours avec 8 tomes) ils enchaînent sur un genre très adapté sur tout supports : “Les contes des mille et une nuit”. Très à l’aise dans le genre Aventure fantastique, Stephen Desberg puise se références dans les grandes thématiques (la quête du trésor, l’opposition mal/bien) et les personnages iconiques (Shéhérazade, Les magiciens, les voleurs, Les Chimères, Les Djinns…).
Si l’exposition (l’origine du trésor et la constitution de l’équipe de “voleurs”) est un peu longue, il enchaîne avec facilité sur un récit dramatique et fantastique dans de grands paysages orientaux.
Dans ce premier tome (sur 3 annoncés), Stephen Desberg développe de nombreux personnages, en mettant l’accent sur le magicien Jaisalmer. Ce dernier vit une relation passionnelle avec le génie (une superbe femme) de sa lampe. Ce qui donne lieu à un peu d’érotisme (très soft).
Le dessin de Henri Reculé est réussi. Avec son trait épuré, ses grandes cases, l’album se lit avec plaisir et fluidité. Les personnages féminins sont particulièrement sensuels et agréables à regarder. Les décors naturels (le désert) sont très graphiques, mais le faible niveau de détails manque un peu à mon goût, pour le décorum “oriental”.