Le premier volet invitait à faire la connaissance de Mitchell Hundred, un ingénieur devenu capable de “parler” aux machines après avoir été blessé par un étrange artefact et ayant ensuite décidé de troquer sa carrière de super-héros pour la politique après avoir notamment empêché la destruction de l’une des tours du World Trade Center lors des attentats du 11 septembre 2001. Cet album qui reprend les épisodes #21 à #29, ainsi que l’épisode #3 d’ « Ex Machina Spécial », propose à nouveau un mélange d’intrigues politiques et d’action super-héroïque en suivant le quotidien du maire de New-York et en revenant intelligemment sur son passé de super-héros.
Ce troisième volet invite à suivre trois nouvelles histoires mettant le maire de New-York ou son alter ego à l’épreuve. Mitchell Hundred doit ainsi prendre position sur la consommation de cannabis et sur la réglementation de l’usage de la drogue en général. Il doit également faire face à un tueur en série déguisé en pompier qui plonge sa ville dans un climat d’insécurité, avant de faire la connaissance d’un nouveau personnage qui plonge New York dans un black-out total.
L’histoire de cet idéaliste qui se rend compte qu’il y a d’autres moyens pour aider les gens que de porter un costume de super-héros et qui se retrouve dès lors confronté à des problèmes d’une toute autre ampleur, est construite de manière très intelligente. Cette approche plus réaliste du genre super-héroïque permet de livrer un comics sur fond politique, qui se concentre sur les problèmes de la société. L’apparition du mystérieux vieil homme en fin de tome renoue cependant avec l’aspect plus fantastique de la série, tout en levant légèrement le voile sur l’origine des pouvoirs de notre héros.
Visuellement, Tony Harris livre de l’excellent travail dans une veine très réaliste et offre beaucoup de lisibilité à l’ensemble. Si le découpage est certes un brin trop classique, il faut par contre saluer la mise en couleurs des planches. Notons finalement que l’épisode d’Ex Machina Spécial est l’œuvre de John Paul Leon, qui réalise également du bon boulot, tout en conservant l’unité graphique de l’ensemble.
Bref, « Ex Machina » est une saga intelligente, mêlant politique et super-héroïsme, qui invite à réfléchir sur la capacité des surhumains à aider les gens au quotidien. Une lecture fortement recommandée !
Retrouvez d’ailleurs cet album dans mon Top Comics de l’année !