La première saison laissait l'envisager, la seconde le confirme : The 100 mène une rébellion contre les adaptations de littérature adolescente en prenant un ton bien plus adulte.
Si certaines bases restent similaires, à l'image des conflits perpétuels de générations, The 100 impressionne par son approche non manichéenne de la chose. Les décisions des personnages pèsent et transforment les rapports de force, peu importe l'âge. À ce titre, Clarke, Bellamy et leurs proches gagnent encore en maturité, confirmant un casting remarquable mené par Eliza Taylor. Chacun prend de l'épaisseur et ne se complaît pas dans un stéréotype.
Cette rébellion se voit aussi à l'image avec des scènes de tortures ou des choix moraux hautement discutables. Les tueries se veulent nombreuses et Clarke accepte pleinement son statut de leadeuse et le côté sombre qui en découle. Une noirceur loin de ses confrères du grand écran, égratignant l'image de la jeune fille naïve, élue malgré elle. Ici, on joue dans la cour des grands.