… sur la “marchandise”
Cette décision s’appuie sur l’article 180 du code civil :
“S’il y a eu erreur dans la personne, ou sur des qualités essentielles de la personne, l’autre époux peut demander la nullité du mariage.”
Le jugement serait donc “parfaitement logique” car “l’épouse a reconnu qu’elle avait menti”, a estimé Me Labbée. C’est aussi simple que ça ! Pour l’avocat du plaignant, “Il faut ramener la question au mensonge” la religion n’a rien à voir et n’est “pas essentielle”. Il ajoute que “la solution aurait été la même pour quelqu’un ayant (…) caché quatre pages de casier judiciaire, le fait d’avoir déjà été plusieurs fois marié ou de s’être prostitué”.
Madame Badinter ajoute :“Je pense à cette malheureuse jeune fille, humiliée, publiquement humiliée, revenant dans sa famille, ce qu’elle a dû vivre a dû être épouvantable. J’ai honte que la justice française n’ait pas pris à cœur de défendre toutes ces jeunes filles”.
Je dois dire que, non juriste, je suis “sur le cul” d’une telle ingérence de notre Justice dans le domaine privé ; je dois avoir tort … Je me pose seulement la question de savoir quel serait le recours d’une jeune épousée désirant s’unir à un homme “pur et vierge”. Comment pourrait-elle faire la preuve de la “tromperie” éventuelle ? Femmes et hommes ne sont donc pas égaux devant la justice. Ce jugement nous apprend par ailleurs, que la qualité de “vierge” a été retenue par les juges comme “essentielle” chez la femme. A l’image du héros Danois au début d’Out of Africa : “Il faut que j’épouse une vierge; j’ai horreur d’être comparé …”
Et vous qu’en pensez-vous ? La justice n’est pas une “divinité”; elle n’est qu’au service de ce qu’on veut bien lui proposer. Rachida Dati devrait y réfléchir : un code civil ça se modifie.
NB : L’image du début n’est pas là pour choquer, mais simplement pour que les Mâles s’y retrouvent !