Olivia a toujours entendu parler de l’Algérie.
Petite-fille de Pieds noirs, elle ne connait pourtant pas exactement l’histoire de sa famille. Par bribe, elle en a appris davantage au fil des années mais rien de très concret.
L’Algérie, pour ses parents, c’est un peu tabou. On l’évoque sans jamais vraiment l’aborder.
Alors un jour, elle décide d’aller voir là-bas. Là où l’histoire de ses proches et de deux pays s’est jouée. Ce sera un road-trip initiatique fait de rencontres et de surprises, d’inattendus aussi. Une BD sous forme de roman graphique qui est traité avec finesse, propreté tant dans les dessin que dans le déroule de l’histoire.
Le sujet est devenu un « marronnier » mais pourtant on prend un réel plaisir à lire l’histoire d’Olivia qui retourne dans son passé pour mieux vivre son présent et peut-être son avenir.
Oui, les sujets sociaux et historiques pullulent en BD petit format et on aurait presque l’impression de ne plus « rien » apprendre. Détrompons-nous, chacun à leur manière, les auteurs et les illustrateurs qui osent mettre des bulles et des cases sur un fait, un moment ou un événement en font plus que l’on ne croit.
Une quête d’identité qui ressemble à toutes celles rencontrées dans la littérature mais qui mérite d’être lue.
L’émotion est belle et bien présente, on apprécie le dessin, simple, soigné et qui fait défiler des planches agréables à découvrir.
Un roman graphique intéressant et touchant.
L’Algérie c’est beau comme l’Amérique, Olivia Burton et Mahi Grand, Steinkis, 2015