L'ultranationaliste Netanyahu pourrait bien remettre sans le vouloir les arabes israéliens au centre du jeu politique.

Publié le 15 mars 2015 par Leunamme

D'ici quelques jours, les élections législatives israélienne pourraient bien déboucher sur un résultat paradoxal, un de ceux qui peuvent changer le cours des choses et que l'Histoire nous réserve parfois.

Depuis qu'il est Premier Ministre d'Israèl, Benjamin Netanyahu, tout en déclarant rechercher la paix, n'a cesser de tout faire pour rendre impossible la création de deux états, et a tout fait pour affaiblir les partis arabes qui se présentent aux élections en Israèl.

Ainsi la colonisation des territoires occupés, contre l'avis de la communauté internationale et de l'ONU, est plus forte que jamais. Ainsi surtout, le ministre ultra conservateur, Avigdor Liebermann a changé la loi électorale, rehaussant le seuil de voix à obtenir pour pour entrer à la Knesset. L'objectif inavoué était d'empêcher les petits partis politiques arabes de siéger au Parlement.

A l'arrivée, le résultat pourrait bien être le contraire de celui escompté. En effet, face à l'adversité, les partis arabes, pour la première fois de leur histoire, ont réussi à s'entendre et présenteront une liste unique, leur permettant de mobiliser leur électorat, d'avoir bien plus de représentants qu'avant, et de devenir la troisième ou quatrième force politique du pays.

C'est là que tout se complique pour Netanyahu ! D'un coté les sondages indiquent qu'il pourrait bien être battu par la coalition de centre gauche, mais surtout d'un autre côtè, au soir des élections le Parlement pourrait ressortir sans aucune majorité possible, tant et si bien que seule une coalition entre les deux principaux adversaires avec l'appui des centristes et des laïcs semble possible. Une telle issue, dans la loi israélienne, ferait donc de la coalition arabe la principale force d'opposition, lui donnant de facto la présidence de certaines commission, et faisant ainsi entrer le pays dans un binatiionalisme de fait, à l'avenir incertain certes, mais prometteur d'espérances.

Si à cela on ajoute qu'à force de coloniser les territoires occupés, le gouvernement israélien a rendu caduc toute solution a deux états, c'est peut-être (je dis bien peut-être, les élections ne sont pas encore jouées, et dans cette partie du monde, rien n'est jamais sûr) vers une cohabitation forcée entre deux peuples que se dirige Israél, et vers une solution à un seul état démocratique. On n'en est pas encore là, mais en jouant sur la statu-quo politique Benjamin Netanyahu a peut-être à son corps défendant, permis que les choses bougent enfin. Seul l'avenir nous le dira et nous dira si c'était pour un mieux.