Rose Morte T.2, Trois Epines de Céline LandressieAux Editions de l'Homme sans Nom
France, fin du XVIIIe siècle. Alors que la révolte gronde aux quatre coins de la France, Rose est rappelée de la cour de Russie. De retour aux côtés de son mentor, elle découvre que la situation vacille également dans l'univers occulte d'Artus.Les Arimath doivent faire face à de sauvages attaques sur leurs terres, tandis que la grogne contre la noblesse croît d'instant en instant parmi le peuple. Entre la révolution naissante et les prémices d'une guerre au sein du monde obscur, les bouleversements dans l'existence de Rose s'annoncent cataclysmiques. Leurs conséquences risquent fort de faire sombrer en un même chaos les existences des humains aussi bien que des immortels...
AVIS
Si vous n'avez pas lu le premier tome, je vous conseille de ne pas lire cette chronique ! Je vais essayer malgré tout d'être la plus évasive possible.Après un premier tome des plus envoûtants dont vous pouvez retrouver la chronique ici, il me fallait lire la suite de Rose Morte de Céline Landressie et c'est avec joie et avidité que je me suis jeté sur ce présent tome les yeux fermés.Les yeux fermés, c'est bien ça qu'il faut employait. Je n'avais pas lu le résumé en le commandant, ou même en le recevant, je fus donc surprise de découvrir une ellipse de deux siècles entre la fin du premier tome et le début du second. C'est peut-être aussi la raison pour laquelle ce tome est légèrement en dessous du précédent. Evidemment, c'est un avis bien personnel et ça n'entache en rien le fait que Trois Epines soit exceptionnel, mais j'aurais aimé m'attarder un peu plus sur des aspects de vie entre le trio Artus/Rose/Adelphe. Il y avait certainement beaucoup de choses à en dire, beaucoup de détails à offrir.
C'est vraiment le seul point un peu négatif que j'ai à émettre. Et encore, je comprends parfaitement le pourquoi du comment. L'histoire est tellement riche et profonde qu'on ne peut pas s'attarder sur les balbutiements du début et concentré tout sur une même période. De plus, on a à faire à des êtres immortels ce qui rend la chose tout à fait compréhensible.
Ça offre une nouvelle facette au récit également avec des relations entre les protagonistes qui ont le temps de mûrir, de se déchirer, de s'épanouir. Et c'est toute la force de ce tome : la psychologie des personnages est vraiment mise en avant. Les caractères s'entrechoquent et ça devient carrément explosif. Il faut vraiment un talent monstre pour mettre en avant chaque personnage avec autant de finesse et ce qui m'a rendu admirative d'un bout à l'autre. Céline Landressie ne laisse rien au hasard, elle nous donne la juste dose de détails et de suspense pour nous rendre accro.
Et pour ne pas compliquer les choses, un nouveau personnage fait son apparition en la personne de Vassili. Et quelle merveille que ce personnage qui met les pieds dans le plat et qui nous offre milles étincelles avec Artus. C'est celui qu'il manquait au récit pour le rendre... je voudrais dire parfait mais le terme n'est pas suffisant à mon sens.
J'aime quand les choses ne sont pas faciles et là je suis étonnamment gâtée sur ce point. Céline Landressie nous propose un jeu d'esprit. Je pense qu'il faudrait prévenir à l'avance que ce livre doit être disséquer dans les moindres détails, on ne peut pas lire Rose Morte sans essayer de voir entre les lignes, en n’émettant des hypothèses, en prenant des notes. Et encore, je suis sûre que j'ai laissé passer tout un tas de choses en me focalisant sur la lecture avec les émotions que je ressentais sur l'instant. Surtout quand je voulais en prendre un pour taper sur l'autre...
Trois Epines est le second tome idéal pour cette saga malgré une ellipse qui m'a quelque peu déçue (que voulez-vous, je voulais tout savoir dans les moindres détails tant je suis accro). Tout y est amplifiait surtout la psychologie et les relations entre les personnages. C'est un livre qui nous laisse sur les rotules à la fin et malgré ça, on ne peut qu'espérer que la suite arrive entre nos mains par magie tant cet univers est envoûtant. Il n'y a plus qu'à prendre son mal en patience...