Un film de Frédéric Schoendoerffer (2013 - France) avec Gérard Lanvin, Niels Arestrup, Slimane Dazy, Anne Consigny, Sylvie Testud, Laura Smet
Bof de bof. Le polar français est lui aussi moribond.
L'histoire : Le commissaire Machin est enlevé par le truand Bidule qui vient de réussir une spectaculaire évasion. Bidule va lui faire subir une garde à vue à l'envers : c'est lui qui interroge, c'est Machin qui doit avouer. Le nom de celui qui a balancé Bidule et l'a envoyé en prison...
Mon avis : J'y croyais pourtant. Bien que je ne sois pas trop fan de Lanvin, qui, outre le fait qu'il n'est pas un acteur génial à mon avis, m'exaspère à tout le temps cracher dans la soupe. Mais le réalisateur, dont j'avais bien aimé Scènes de crimes et Agents secrets, était un sérieux atout, notre bon Niels également, et puis Laurent Weil, de Canal, a présenté le film comme un polar psychologique captivant.
Ah ouais ? Ben le moins qu'on puisse dire, c'est que je n'ai pas du tout été captivée. Scénario facile, pas vraiment crédible, duel verbal médiocre, c'est du vu et revu, et ça ne fonctionne pas. Quant aux rôles féminins, c'est une insulte aux actrices. Ils ne servent à rien, ils sont totalement transparents ; alors prendre des super nanas comme Testud, Consigny et Smet, franchement c'est la honte. Je sais bien qu'elles ont besoin de gagner leur vie, mais moi, je leur aurais fichu leur scénar à la figure, aux producteurs. (Vous ai-je déjà dit que mon absence totale de diplomatie m'a souvent coûté cher dans ma carrière professionnelle ?).
Niels fait du Niels... et c'est pas bon signe. Bonne surprise du côté de Lanvin, par contre. Je l'ai trouvé plus sobre que d'habitude... et surtout plus beau ! Lifting ? Botox ? Ces dernières années, il avait le visage très marqué, la paupière lourde et des malles Vuitton sous les yeux. Là, waouh, il fait carrément (ou presque) jeune homme !
N'empêche. Qu'est-ce que je me suis barbée encore une fois ! Un seul bon point : les révélations finales, que je n'attendais pas. Ca valait le coup d'attendre jusque là ! Je blague. Et pour vous faire gagner du temps, je vous propose de vous le dire tout de suite : c'est... Non, je ne suis pas vache. Pour ceux qui seraient tellement fans de Lanvin et Arestrup qu'ils voudraient quand même voir le film, je vous laisse en paix. Je ne répondrai à ceux qui demandent que dans les commentaires.
Donc un point pour les twists de fin, un point pour le lifting de Gérard et un point pour le petit ensemble blouson jupe rouges de la (très) jolie Laura.
Les critiques ne sont pas top.
Ceux-là, ils doivent être copains avec le réalisateur : "Il y avait bien longtemps qu'un polar français ne nous avait tenu en haleine à ce point. [...] Filmée en plans serrés, sur des dialogues précis et parfois drôles, la confrontation entre les deux acteurs, qui n'avaient jamais joué ensemble, impressionne." ( Le Parisien). Tenu en haleine ? Ben il leur faut pas grand chose... Et Paris Match : " Malicieusement, ces "96 heures" durent 96 minutes, mais sachez que ce duel cinématographique intense ne vous laissera pas le temps de compter les secondes." Moi je les ai comptées, grave !!!
J'ai plutôt vu ça : " Mais le film ne tient pas la distance et les péripéties sont prévisibles. Certains personnages sont sacrifiés (...)." ( Le Journal du Dimanche) ; " le spectateur est prié d'accepter un monceau d'invraissemblances sans poser de questions" ( Première) ; " L'heureuse surprise est que le huis clos dure moins de quatre-vingt-seize heures." ( Le Monde) ; " Après "Switch", Schoendoerffer confirme avec ce polar baclé, sans idées et sans envergure, qu'il a renoncé à toute ambition. Triste." ( Les Fiches du Cinéma).
Le public n'est pas emballé non plus, reprochant au film ses invraisemblances et ses clichés.