Le gouvernement de la région autonome du Kurdistan irakien a annoncé samedi 14 mars, disposer de preuves de l'utilisation par l'organisation de l'État islamique de gaz chloré comme arme chimique contre les combattants peshmergas.
L'analyse d'échantillons de sol et de vêtements après une attaque à la voiture piégée commise en janvier par l'EI dans le nord de l'Irak fait apparaître "des niveaux de chlore laissant penser que le gaz a été utilisé sous la forme d'une arme", indique un communiqué du Conseil de sécurité de la région.
Le chlore, qui fut utilisé lors de la Première guerre mondiale, est un gaz suffocant, interdit dans les conflits armés par la Convention sur les armes chimiques de 1997.
Le communiqué du Conseil de sécurité de la région autonome du Kurdistan irakien ajoute que les analyses ont été menées par un laboratoire agréé par l'Union européenne, après que des échantillons de sol et de vêtements ont été transmis par le gouvernement régional kurde à "une nation partenaire" de la coalition sous commandement américain. Mais les informations des autorités kurdes n'ont pas pu être vérifiées de manière indépendante.
Pour sa part, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a déclaré n'avoir reçu "aucune demande de la part de l'Irak pour enquêter sur l'utilisation d'armes chimiques en Irak", selon son porte-parole Peter Sawczak.
Par contre, une mission d'enquête de l'OIAC avait établi l'an passé que le chlore avait été employé de "manière systématique" dans la guerre civile en Syrie.
Source : France24